Santé
Un nouveau traitement contre le paludisme
Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline, GSK, le deuxième fabricant de médicaments au monde vient d’annoncer le lancement d’un nouveau médicament destiné à combattre une certaine forme du paludisme, la plus répandue en Afrique noire : le plasmodium falciparum.
Lapdap, est le nom du nouveau traitement antipaludique créé par le groupe pharmaceutique britannique GSK. Ce nouveau traitement est spécifiquement destiné à l’Afrique noire pour combattre le plasmodium falciparum. Ce parasite, très répandu en Afrique sub-saharienne est responsable d’environ deux millions de morts chaque année. Le groupe GSK, en annonçant le lancement du Lapdap, a précisé qu’il est le fruit de plusieurs années de recherches en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministère britannique du Développement international et les facultés de médecine tropicale de Londres et de Liverpool.
Contrairement aux autres traitements dont la mise à disposition du grand public nécessite quelques soutiens et subventions d’organisations internationales, les fabricants du Lapdap ont fait le choix du petit prix pour le rendre tout de suite populaire. Un traitement pour adulte devrait coûter environ 210 francs CFA, soit au moins 0,29 dollars. Le groupe pharmaceutique britannique envisage de diviser la note par deux dans les traitements pour enfant.
A quand le vaccin ?
Le lancement de ce traitement démontre bien que la mise au point d’un vaccin est encore bien loin. Les chercheurs dans les zones affectées par le paludisme, globalement les zones tropicales, n’ont pu mettre au point un remède valable pour toutes les formes du parasite responsable de la maladie. Une des difficultés des chercheurs est de combattre la grande capacité des moustiques, vecteurs du parasite, à s’adapter aux traitements. De nombreuses études ont montré que les parasites déposés par les moustiques dans l’organisme humain résistent aux médicaments et que les moustiques eux-mêmes développent des résistances aux insecticides.
Quatre espèces de parasites, sont recensés pour le du paludisme chez l’homme : le Plasmodium falciprum est l’espèce la plus dangereuse et responsable de cas mortels, très répandue en Afrique ; le plasmodium vivax, se trouve dans les zones tropicales d’Afrique, d’Amérique latine et l’Asie, et il est aussi présent dans les régions tempérées ; le plasmodium ovale est surtout présent en Afrique de l’Ouest, et il n’est pas mortel mais peut resurgir après 4 à 5 ans après le première infection ; enfin le plasmodium malariae est présent partout dans le monde, mais de manière très inégale, il ne tue pas mais peut être responsable de la rechute de la maladie une vingtaine d’années après la première infection.
La connaissance des différents genres de plasmodium ne suffit pas à élaborer un vaccin, puisque les phases d’incubation, de multiplication et de logement dans les cellules du foie se déroulent avec une transformation permanente du parasite. Ces évolutions sont porteuses «d’antigènes différents et induisant des réponses immunitaires différentes, ce qui complique d’autant la recherche d’un vaccin», selon un rapport de l’Institut Pasteur de Paris. Pour l’heure, l’administration des médicaments et les moustiquaires imprégnés d’insecticide restent les seuls remparts efficaces contre le paludisme. Ces moustiquaires connaissent un grand succès en Afrique, mais l’accès à cette prévention contre la maladie y reste relativement limité. Plus de 3 000 moustiquaires imprégnés d’insecticide viennent d’être offerts par l’organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), à la République du Congo pour équiper les hôpitaux de la capitale, Brazzaville. Le paludisme est la première cause de mortalité au Congo.
Malgré les deux millions de morts chaque année en Afrique aucune volonté politique de s’attaquer aux sources du problème ne sont perceptibles. A quand les programmes de priorité nationale sur l’hygiène et la voirie qui réduiraient déjà considérablement la prolifération des moustiques, vecteurs du paludisme ?
Contrairement aux autres traitements dont la mise à disposition du grand public nécessite quelques soutiens et subventions d’organisations internationales, les fabricants du Lapdap ont fait le choix du petit prix pour le rendre tout de suite populaire. Un traitement pour adulte devrait coûter environ 210 francs CFA, soit au moins 0,29 dollars. Le groupe pharmaceutique britannique envisage de diviser la note par deux dans les traitements pour enfant.
A quand le vaccin ?
Le lancement de ce traitement démontre bien que la mise au point d’un vaccin est encore bien loin. Les chercheurs dans les zones affectées par le paludisme, globalement les zones tropicales, n’ont pu mettre au point un remède valable pour toutes les formes du parasite responsable de la maladie. Une des difficultés des chercheurs est de combattre la grande capacité des moustiques, vecteurs du parasite, à s’adapter aux traitements. De nombreuses études ont montré que les parasites déposés par les moustiques dans l’organisme humain résistent aux médicaments et que les moustiques eux-mêmes développent des résistances aux insecticides.
Quatre espèces de parasites, sont recensés pour le du paludisme chez l’homme : le Plasmodium falciprum est l’espèce la plus dangereuse et responsable de cas mortels, très répandue en Afrique ; le plasmodium vivax, se trouve dans les zones tropicales d’Afrique, d’Amérique latine et l’Asie, et il est aussi présent dans les régions tempérées ; le plasmodium ovale est surtout présent en Afrique de l’Ouest, et il n’est pas mortel mais peut resurgir après 4 à 5 ans après le première infection ; enfin le plasmodium malariae est présent partout dans le monde, mais de manière très inégale, il ne tue pas mais peut être responsable de la rechute de la maladie une vingtaine d’années après la première infection.
La connaissance des différents genres de plasmodium ne suffit pas à élaborer un vaccin, puisque les phases d’incubation, de multiplication et de logement dans les cellules du foie se déroulent avec une transformation permanente du parasite. Ces évolutions sont porteuses «d’antigènes différents et induisant des réponses immunitaires différentes, ce qui complique d’autant la recherche d’un vaccin», selon un rapport de l’Institut Pasteur de Paris. Pour l’heure, l’administration des médicaments et les moustiquaires imprégnés d’insecticide restent les seuls remparts efficaces contre le paludisme. Ces moustiquaires connaissent un grand succès en Afrique, mais l’accès à cette prévention contre la maladie y reste relativement limité. Plus de 3 000 moustiquaires imprégnés d’insecticide viennent d’être offerts par l’organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), à la République du Congo pour équiper les hôpitaux de la capitale, Brazzaville. Le paludisme est la première cause de mortalité au Congo.
Malgré les deux millions de morts chaque année en Afrique aucune volonté politique de s’attaquer aux sources du problème ne sont perceptibles. A quand les programmes de priorité nationale sur l’hygiène et la voirie qui réduiraient déjà considérablement la prolifération des moustiques, vecteurs du paludisme ?
par Didier Samson
Article publié le 07/08/2003