Santé
Ebola : un vaccin en vue
Des chercheurs américains développent un vaccin contre le virus de la fièvre Ebola. Le vaccin est encore au stade expérimental mais suscite déjà d’énormes espoirs. Selon les chercheurs la technique utilisée est aussi une première.
«Après des années de développement de vaccins contre l’Ebola qui protégeaient les rongeurs mais non les primates, il est gratifiant d’obtenir un vaccin qui est prometteur pour la protection des humains», a déclaré Peter Jahrling, un chercheur de l’Institut médical de recherche sur les maladies infectieuses de l’armée américaine à Fort Detrick (Maryland). En effet c’est après avoir mené des tests concluants sur des grands singes que les chercheurs ont conclu à l’efficacité de leurs recherches. Mais, même si les grands singes sont génétiquement très proches de l’homme, on ne pourrait affirmer aujourd’hui que les résultats obtenus auprès de ces primates seraient identiques chez les humains.
Une série de tests sur des humains volontaires sera bientôt engagée pour la validité des travaux de ces chercheurs. En tout cas auprès des primates le vaccin a donné des résultats rapides et probants. Dans de nombreuses régions d’Afrique équatoriale la fièvre hémorragique Ebola a aussi décimé les populations de primates. Les chercheurs espèrent parvenir très rapidement à la maîtrise de l’épidémie en appliquant la bonne vieille méthode de vaccination par bague, anciennement utilisée dans la lutte contre la variole. C’est une stratégie d’encerclement dite aussi de vaccination en anneau dans le but de contenir les foyers infectieux.
Après les singes, les hommes
Les chercheurs du centre de recherche sur les vaccins Dale and Betty Bumper ont fait leur découverte en utilisant «une nouvelle stratégie qui consiste à injecter dans un corps du matériel génétique non infectieux tiré du microbe provoquant la maladie afin de préparer son système immunitaire», selon les responsables de l’expérience. Quelques semaines plus tard une seconde injection est faite en apport de «virus atténués contenant des gènes du microbe lui-même qui d’habitude stimulent efficacement la réponse immunitaire», précisent-ils. Il s’agit d’un vaccin recombinant qui comporte un virus modifié et atténué, un adénovirus, cause de banal rhume, dans lequel ont été introduits des gènes commandant la production de protéines du virus Ebola, destinées à déclencher les défenses de l’organisme.
«Cette recherche a d’énormes implications en santé publique, non seulement parce qu’elle pourrait servir à limiter la propagation du virus Ebola, qui continue à émerger en Afrique centrale, mais aussi parce que cette stratégie pourrait être appliquée à d’autres virus hautement mortels, tels ceux des fièvres hémorragiques de Lassa et de Marburg ou celui du SRAS (pneumonie atypique), nécessitant de réagir vite», a déclaré le professeur Anthony Faucy, de l’Institut national américain consacré aux allergies et aux maladies infectieuses. En France, le docteur Vincent Deubel, expert des laboratoires Mérieux à Lyon estime pour sa part qu’il s’agit d’une avancée majeure. En revanche, il reste très prudent sur une application immédiate à l’homme et prédit quelques années d’attente.
Une série de tests sur des humains volontaires sera bientôt engagée pour la validité des travaux de ces chercheurs. En tout cas auprès des primates le vaccin a donné des résultats rapides et probants. Dans de nombreuses régions d’Afrique équatoriale la fièvre hémorragique Ebola a aussi décimé les populations de primates. Les chercheurs espèrent parvenir très rapidement à la maîtrise de l’épidémie en appliquant la bonne vieille méthode de vaccination par bague, anciennement utilisée dans la lutte contre la variole. C’est une stratégie d’encerclement dite aussi de vaccination en anneau dans le but de contenir les foyers infectieux.
Après les singes, les hommes
Les chercheurs du centre de recherche sur les vaccins Dale and Betty Bumper ont fait leur découverte en utilisant «une nouvelle stratégie qui consiste à injecter dans un corps du matériel génétique non infectieux tiré du microbe provoquant la maladie afin de préparer son système immunitaire», selon les responsables de l’expérience. Quelques semaines plus tard une seconde injection est faite en apport de «virus atténués contenant des gènes du microbe lui-même qui d’habitude stimulent efficacement la réponse immunitaire», précisent-ils. Il s’agit d’un vaccin recombinant qui comporte un virus modifié et atténué, un adénovirus, cause de banal rhume, dans lequel ont été introduits des gènes commandant la production de protéines du virus Ebola, destinées à déclencher les défenses de l’organisme.
«Cette recherche a d’énormes implications en santé publique, non seulement parce qu’elle pourrait servir à limiter la propagation du virus Ebola, qui continue à émerger en Afrique centrale, mais aussi parce que cette stratégie pourrait être appliquée à d’autres virus hautement mortels, tels ceux des fièvres hémorragiques de Lassa et de Marburg ou celui du SRAS (pneumonie atypique), nécessitant de réagir vite», a déclaré le professeur Anthony Faucy, de l’Institut national américain consacré aux allergies et aux maladies infectieuses. En France, le docteur Vincent Deubel, expert des laboratoires Mérieux à Lyon estime pour sa part qu’il s’agit d’une avancée majeure. En revanche, il reste très prudent sur une application immédiate à l’homme et prédit quelques années d’attente.
par Didier Samson
Article publié le 08/08/2003