Irak

Vieira de Mello tué dans l'attentat contre le siège de l'ONU

C’est vraisemblablement un attentat-suicide au camion-piégé qui est à l’origine de l’énorme explosion qui a partiellement détruit le quartier général de l’ONU à Bagdad, mardi après-midi. L’attaque aurait fait des dizaines de blessés et au moins treize morts, selon un bilan provisoire. Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Sergio Vieira de Mello, a lui-même été blessé dans l’attentat.

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L’attentat a frappé le Canal Hotel, qui tient lieu de quartier général à l’ONU à Bagdad, et où travaillent des centaines d’employés irakiens et étrangers de l’organisation. Il a eu lieu à 16 heures 40, heures locales (12 heures 40 TU). «Il y a eu une très grande explosion. Il y a de nombreux blessés», a déclaré à l’AFP la porte-parole de l’organisation internationale dans la capitale irakienne. Outre les blessés par dizaines, il y aurait également au moins treize morts et de nombreux corps se trouveraient encore sous les décombres. Présent sur les lieux au moment du drame, un employé des Nations unies déclare avoir «vu un camion d’une cimenterie, de couleur jaune, percuter le mur d’enceinte de Canal Hotel et exploser». Les images diffusées par les télévisions montraient en fin de journée un bâtiment dévasté et partiellement effondré d’où s’échappait une épaisse fumée noire.

Parmi les victimes figure notamment le Brésilien Sergio Vieira de Mello, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Irak, qui a succombé à ses blessures et Benon Sevan, directeur général du programme «pétrole contre nourriture» blessé alors qu'il donnait une conférence de presse au moment où l’attentat était perpétré. L’explosion s’est produite sous la fenêtre de M. Vieira de Mello et il se trouvait dans son bureau au moment de l’attentat. Selon l’AFP, les secouristes sont parvenus jusqu’à lui. Il était conscient et a pu boire un verre d’eau selon les informations recueillies auprès du siège de l’ONU à New York mais gravement blessé, il a finalement succombé à ses blessures. Selon un responsable local, «son bureau et les autres autour n’existent plus».

Immédiatement après l’attentat, ambulances et secouristes se précipitaient vers le lieu de l’attentat et plusieurs hélicoptères américains intervenaient pour évacuer les nombreux blessés.