Santé
Conséquences persistantes de la canicule
Bien que la température ait considérablement diminué en France, les conséquences de la canicule se font toujours sentir. La question se pose du suivi médical des personnes âgées, après leur hospitalisation, tandis que plusieurs centaines de familles de victimes de la chaleur ne se sont toujours pas manifestées.
Lors de son allocution télévisée sur les conséquences de la vague de chaleur qui a touché la France début août, le président de la République avait souligné que «de nombreuses personnes fragiles sont mortes seules à leur domicile. Ces drames ont, de nouveau, mis en lumière la solitude de beaucoup de nos concitoyens âgés ou handicapés». L’isolement de certaines personnes âgées en France reçoit, ces jours-ci, une illustration criante. A ce jour, les familles de plusieurs centaines de victimes de la canicule, rien qu’à Paris, ne se sont pas encore manifestées pour réclamer les corps. La ville de Paris, confrontée à ce problème de l’anonymat dans les grandes métropoles, a dû mettre en place une cellule chargée de retrouver et de contacter les «proches» des personnes décédées.
La préfecture de police de la capitale a même pris un arrêté portant de 6 à 10 jours les délais d’inhumation et de crémation afin de laisser plus de temps aux familles pour organiser les obsèques. Cette initiative répond aux rumeurs selon lesquelles les dépouilles mortelles non réclamées seraient inhumées dans des «fosses communes», procédure réservée par le passé aux indigents.
La polémique se poursuit sur le nombre réel des morts de la canicule et le Premier ministre a manifesté sa colère de ne pas obtenir de chiffres fiables. Les conclusions de la mission d’experts décidée par le gouvernement ne seront connues que dans les délais d’un mois.
Parallèle morbide
Mais, du côté des hôpitaux, on s’interroge sur la situation des personnes âgées soignées pendant la canicule, lorsque leur hospitalisation ne sera plus nécessaire. Selon David Causse, de la Fédération hospitalière de France, des décès peuvent encore survenir pendant la phase de réhydratation. Par ailleurs, des personnes âgées qui vivaient seules avant la canicule ne seront plus en mesure de le faire désormais, en raison de la perte d’autonomie intervenue pendant cette période.
C’est dans ce contexte que Jean-Pierre Raffarin et Hubert Falco, secrétaire d’état aux personnes âgées, recevront mardi à Matignon les professionnels du secteur des maisons de retraite et de l’aide à domicile. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une concertation approfondie que le Premier ministre entend mener tout au long du mois de septembre, pour être en mesure de présenter, le 1er octobre, les premières orientations du plan gouvernemental annoncé par le chef de l’Etat en faveur des personnes âgées et handicapées.
Déjà, Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs d’établissements d’hébergement pour personnes âgées (Adehpa) établit un parallèle morbide : «chez les agriculteurs, zéro mort, 500 millions d’euros tout de suite. Chez les personnes âgées, 10 000 morts, attendons octobre». Les professionnels du soin à domicile s’attendent à une augmentation sensible des demandes d’interventions et de prises en charge dans les prochaines semaines et se déclarent prêts à faire face, à condition toutefois de disposer des financements nécessaires.
La préfecture de police de la capitale a même pris un arrêté portant de 6 à 10 jours les délais d’inhumation et de crémation afin de laisser plus de temps aux familles pour organiser les obsèques. Cette initiative répond aux rumeurs selon lesquelles les dépouilles mortelles non réclamées seraient inhumées dans des «fosses communes», procédure réservée par le passé aux indigents.
La polémique se poursuit sur le nombre réel des morts de la canicule et le Premier ministre a manifesté sa colère de ne pas obtenir de chiffres fiables. Les conclusions de la mission d’experts décidée par le gouvernement ne seront connues que dans les délais d’un mois.
Parallèle morbide
Mais, du côté des hôpitaux, on s’interroge sur la situation des personnes âgées soignées pendant la canicule, lorsque leur hospitalisation ne sera plus nécessaire. Selon David Causse, de la Fédération hospitalière de France, des décès peuvent encore survenir pendant la phase de réhydratation. Par ailleurs, des personnes âgées qui vivaient seules avant la canicule ne seront plus en mesure de le faire désormais, en raison de la perte d’autonomie intervenue pendant cette période.
C’est dans ce contexte que Jean-Pierre Raffarin et Hubert Falco, secrétaire d’état aux personnes âgées, recevront mardi à Matignon les professionnels du secteur des maisons de retraite et de l’aide à domicile. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une concertation approfondie que le Premier ministre entend mener tout au long du mois de septembre, pour être en mesure de présenter, le 1er octobre, les premières orientations du plan gouvernemental annoncé par le chef de l’Etat en faveur des personnes âgées et handicapées.
Déjà, Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs d’établissements d’hébergement pour personnes âgées (Adehpa) établit un parallèle morbide : «chez les agriculteurs, zéro mort, 500 millions d’euros tout de suite. Chez les personnes âgées, 10 000 morts, attendons octobre». Les professionnels du soin à domicile s’attendent à une augmentation sensible des demandes d’interventions et de prises en charge dans les prochaines semaines et se déclarent prêts à faire face, à condition toutefois de disposer des financements nécessaires.
par Francine Quentin
Article publié le 24/08/2003