Côte d''Ivoire
Des mercenaires arrêtés en France
Les autorités françaises annoncent avoir déjoué un «projet de déstabilisation» de la Côte d’Ivoire. Le week-end dernier des mercenaires et le sergent-chef «IB» ont été interpellés à Paris.
On l’a appris seulement lundi, mais dès jeudi dernier une information judiciaire a été ouverte en France pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et recrutement de mercenaires». C’est dans le cadre de cette procédure que, samedi, quatre mercenaires ont été interpellés à l’aéroport de Roissy par les policiers de la DST (Direction de la surveillance du territoire, le contre-espionnage français).
Les quatre hommes s’apprêtaient à embarquer à bord d’un avion à destination de la Côte d’Ivoire. Selon le ministère français des Affaires étrangères, «les autorités françaises, ayant eu connaissance d'un projet de déstabilisation à l'encontre de la République de Côte d'Ivoire, pays ami et allié, ont pris toutes les dispositions nécessaires pour mettre un terme à cette opération». La France précise avoir agi en vertu de la loi du 15 avril 2003 qui condamne le mercenariat. Il s’agit même du premier cas d‘application de cette loi.
"IB" interpellé lors d'un second coup de filet
Quelques heures plus tard, un coup de filet a été lancé par la police française en direction d’une dizaine de personnes dont le sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit «IB» qui a été interpellé à son hôtel, le Meridien Montparnasse. L’un de ces dix personnes a été rapidement relâchée tandis qu’une autre était appréhendée lundi. Toutes les personnes interpellées ont été placées en garde à vue dans les locaux de la DST et devraient être présentées au juge dans les heures qui viennent.
A Abidjan, dans l’entourage du président Gbagbo, Toussaint Alain son conseiller affirme à l’agence Reuters: «Nous savions depuis plusieurs semaines que, par vagues successives, des mercenaires agissant pour le compte des rebelles tentaient de gagner la Côte d’Ivoire».
L’accusation a été immédiatement démentie par Guillaume Soro, ministre de la Communication issu des rangs de l’ex-rébellion désormais baptisée «Forces nouvelles»: «Nous n'avons jamais recruté des mercenaires, a-t-il déclaré à Reuters, je tiens à signaler que les Forces nouvelles sont toujours inscrites dans le processus de réconciliation nationale».
Parmi les personnes interpellées figure donc l’ancien putschiste Ibrahim Coulibaly, dit «IB». Il avait fait connaître sur RFI la semaine dernière sa volonté de regagner la Côte d’Ivoire à la faveur de la loi d’amnistie votée par le parlement ( écouter son interview ). Ex-sergent-chef de l’armée ivoirienne, il avait pris part au coup d’Etat qui avait porté le général Gueï au pouvoir en décembre 1999. «IB» avait ensuite pris le chemin de l’exil au Burkina Faso. Les autorités ivoiriennes le soupçonnent régulièrement d’être l’un de ceux qui tirent les ficelles de la rébellion qui a éclaté en septembre 2002.
Les quatre hommes s’apprêtaient à embarquer à bord d’un avion à destination de la Côte d’Ivoire. Selon le ministère français des Affaires étrangères, «les autorités françaises, ayant eu connaissance d'un projet de déstabilisation à l'encontre de la République de Côte d'Ivoire, pays ami et allié, ont pris toutes les dispositions nécessaires pour mettre un terme à cette opération». La France précise avoir agi en vertu de la loi du 15 avril 2003 qui condamne le mercenariat. Il s’agit même du premier cas d‘application de cette loi.
"IB" interpellé lors d'un second coup de filet
Quelques heures plus tard, un coup de filet a été lancé par la police française en direction d’une dizaine de personnes dont le sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit «IB» qui a été interpellé à son hôtel, le Meridien Montparnasse. L’un de ces dix personnes a été rapidement relâchée tandis qu’une autre était appréhendée lundi. Toutes les personnes interpellées ont été placées en garde à vue dans les locaux de la DST et devraient être présentées au juge dans les heures qui viennent.
A Abidjan, dans l’entourage du président Gbagbo, Toussaint Alain son conseiller affirme à l’agence Reuters: «Nous savions depuis plusieurs semaines que, par vagues successives, des mercenaires agissant pour le compte des rebelles tentaient de gagner la Côte d’Ivoire».
L’accusation a été immédiatement démentie par Guillaume Soro, ministre de la Communication issu des rangs de l’ex-rébellion désormais baptisée «Forces nouvelles»: «Nous n'avons jamais recruté des mercenaires, a-t-il déclaré à Reuters, je tiens à signaler que les Forces nouvelles sont toujours inscrites dans le processus de réconciliation nationale».
Parmi les personnes interpellées figure donc l’ancien putschiste Ibrahim Coulibaly, dit «IB». Il avait fait connaître sur RFI la semaine dernière sa volonté de regagner la Côte d’Ivoire à la faveur de la loi d’amnistie votée par le parlement ( écouter son interview ). Ex-sergent-chef de l’armée ivoirienne, il avait pris part au coup d’Etat qui avait porté le général Gueï au pouvoir en décembre 1999. «IB» avait ensuite pris le chemin de l’exil au Burkina Faso. Les autorités ivoiriennes le soupçonnent régulièrement d’être l’un de ceux qui tirent les ficelles de la rébellion qui a éclaté en septembre 2002.
par Philippe Couve
Article publié le 25/08/2003