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Côte d''Ivoire

Questions après l’arrestation d’«IB»

L'arrestation en France du sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit «IB» ne va pas sans poser un certain nombre de questions dans cette affaire où tous les acteurs sont soupçonnés d’arrière-pensées et de double-jeu.
Interpellé dans le cadre d'une enquête ouverte pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste et recrutement de mercenaires», «IB» a été cueilli samedi à son hôtel par des agents de la DST (Direction de la surveillance du territoire, le contre-espionnage français).
Mais s'il était en France pour recruter des mercenaires comme le soupçonne la justice alors pourquoi a-t-il passé une semaine tranquillement à l'hôtel à multiplier les interviews? L’homme clamait qu'il voulait rentrer en Côte d'Ivoire à la faveur de l'amnistie votée récemment.

Un climat de suspicion généralisée

Plus troublant encore, arrivé Paris avec un visa en bon et due forme, «IB» aurait été reçu par des officiels, affirment à la fois son entourage et ses alliés.
On le sait, l'ex-putschiste est l'ennemi juré du camp présidentiel en Côte d'Ivoire et dans l'entourage du sergent-chef il n’en faut pas plus pour soupçonner Paris d'avoir agi pour le compte de Laurent Gbagbo.
Dans le climat de suspicion qui entoure cette arrestation, une seule certitude: elle ne va pas contribuer a détendre le climat en Côte d'ivoire. Depuis quelques semaines déjà, le ton monte entre le camp présidentiel d'un côté, le Premier ministre et les ex-rebelles de l'autre. Chacun s'accusant mutuellement de bloquer le processus de paix.
En des termes assez menaçants le porte-parole pour l'Europe du MPCI, l'ex-mouvement rebelle jure qu'il n'y aura pas de désarmement tant qu'Ibrahim Coulibaly sera sous les verrous.

Ecouter également

Major Doumbia , Porte-parole du MPCI pour l'Europe (Invité Afrique 26 août 2003).

Guillaume Soro, ministre de la Communication, issu des Forces nouvelles dément toute implication dans une tentative de déstabilisation et renvoie la balle dans le camp présidentiel.(26/08/2003).

Pascal Affi N’Guessan, président du FPI et ex-Premier ministre, estime que cette affaire s’inscrit dans la suite des événements déclenchés en septembre 2002.(26/08/2003).

Les réactions en Côte d'Ivoire avec Jean Hélène.(26/08/2003).

Hervé Ladsous, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, explique que les autorité françaises ont été informées d’un projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire.(26/08/2003).

Maître Philippe Fontana, avocat d’Ibrahima Coulibaly répond aux questions de Stanislas Udayishimiyé (26 août 2003).



par Olivier  Rogez

Article publié le 26/08/2003