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Côte d''Ivoire

Deux soldats français tués par d’ex-rebelles

Pour la première fois depuis le début de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire, deux soldats français ont été tués lundi. Un troisième a également été blessé lors d’une fusillade avec un groupe d’ex-rebelles dans la région de Sakassou.
Officiellement l’accrochage a opposé une patrouille de l’armée française à un groupe «d’éléments incontrôlés» qui étaient sous l’emprise de l’alcool. La scène s’est déroulée lundi dans le centre de la Côte d’Ivoire près de la ville de Sakassou, en bordure du lac Kossou.
Selon la version des faits établie par l’armée française une patrouille fluviale de l’armée française composée de 25 soldats se trouvait sur la berge du lac en train de discuter avec les habitants d’un village. A ce moment, un groupe fortement armé d’une vingtaine ex-rebelles a fait son apparition. Une discussion «assez vive» s’est engagée et les ex-rebelles ont ouvert le feu sur la patrouille qui a riposté.

Trois soldats français ont été touchés par les tirs dont deux ont rapidement succombé à leurs blessures. Dans les rangs des assaillants, certains ont vraisemblablement été touchés par les tirs de riposte, mais aucun bilan n’était disponible mardi en fin de matinée.

Quel lien avec l’affaire «IB»?

Cet accrochage est intervenu dans une zone théoriquement démilitarisée. La région en question fait en effet partie de la «zone de confiance» définie lors du cessez-le-feu entre les Fanci (Forces armées nationales de Côte d’Ivoire) et les forces rebelles. Sur place, selon l’agence Reuters, il n’y a aucun signe du désarmement qui aurait dû intervenir le 1er août.

Pour l’heure, il est impossible de dire si cet accrochage est lié d’une manière ou d’une autre à l’arrestation en France du sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit «IB». La nouvelle de son interpellation et de son placement en garde à vue a été connue lundi après-midi. Il est interrogé par les services de contre-espionnage français en compagnie d’une dizaine d’autres personnes dont des mercenaires présumés pour avoir tenté d’organiser «une opération de déstabilisation de la Côte d’Ivoire» selon les termes du ministère français des Affaires étrangères.

Ecouter également:

Le commandant Joanna, porte-parole de l’opération Licorne réagit après la mort de deux soldats français en Côte d’Ivoire (26 août 2003).



par Philippe  Couve

Article publié le 26/08/2003