Entreprises
L’ex-patron d’Alstom rend ses indemnités
L'ancien PDG d'Alstom, Pierre Bilger, renonce à ses indemnités de départ: depuis le 6 août et l'annonce du plan de sauvetage du groupe électrique et ferroviaire, des critiques très nombreuses s'étaient élevées pour souligner la mauvaise gestion de l'entreprise jusqu'au début de l'année. Pierre Bilger renonce donc, finalement, à son «parachute».
Dès le 6 aout et l'annonce de la participation de l'état au sauvetage du groupe, de nombreuses voix soulignaient que le groupe Alstom avait été pour le moins mal géré pendant la période de la présidence Bilger, et beaucoup s'étonnaient de l'indemnité de départ touché par l'ancien PDG, un peu plus de 5 millions d'euros.
La nouvelle direction de l'entreprise remarquait que c'était une stricte application du droit du travail et le versement d'inemnités légales de licenciements, il n'empêche, il semblait peu moral de voir l'ancien dirigeant de l'entreprise partir avec une telle enveloppe.
C'est donc au nom d'une certaine conception de l'honneur que Pierre Bilger renonce aujourd'hui à son indemnité. Rien, légalement, ne l'obligeait à le faire, et il souligne qu'il s'agit d'une démarche individuelle, pour libérer la nouvelle direction du groupe de la controverse, en pleine bataille pour le redressement d'Alstom.
Le cas de Jean-Marie Messier
Le geste de l'ancien président intervient alors que, ce mardi, la justice américaine doit décider le paiement ou non de l'indemnité que Jean-Marie Messier s'était signée en quittant la tête de Vivendi.
Il est peut-être plus facile de renoncer à 5 millions d'euros qu'à 20, mais il est clair qu'il y a une différence de génération entre le jeune loup au dents longues qui veut toujours conquérir l'Amérique et l'ancien patron d'Alstom qui vivra de sa retraite à partir du premier janvier prochain. Autre temps, autres mœurs.
La nouvelle direction de l'entreprise remarquait que c'était une stricte application du droit du travail et le versement d'inemnités légales de licenciements, il n'empêche, il semblait peu moral de voir l'ancien dirigeant de l'entreprise partir avec une telle enveloppe.
C'est donc au nom d'une certaine conception de l'honneur que Pierre Bilger renonce aujourd'hui à son indemnité. Rien, légalement, ne l'obligeait à le faire, et il souligne qu'il s'agit d'une démarche individuelle, pour libérer la nouvelle direction du groupe de la controverse, en pleine bataille pour le redressement d'Alstom.
Le cas de Jean-Marie Messier
Le geste de l'ancien président intervient alors que, ce mardi, la justice américaine doit décider le paiement ou non de l'indemnité que Jean-Marie Messier s'était signée en quittant la tête de Vivendi.
Il est peut-être plus facile de renoncer à 5 millions d'euros qu'à 20, mais il est clair qu'il y a une différence de génération entre le jeune loup au dents longues qui veut toujours conquérir l'Amérique et l'ancien patron d'Alstom qui vivra de sa retraite à partir du premier janvier prochain. Autre temps, autres mœurs.
par Annie Fave
Article publié le 18/08/2003
