Tourisme
Les Etats-Unis durcissent l’octroi des visas
Exigences de sécurité et bonne marche des affaires ne vont pas nécessairement de pair. Les professionnels du tourisme, aux Etats-Unis, et des chancelleries, à l’étranger, se plaignent des nouvelles règles en matière de visa d’entrée sur le territoire.
Depuis le 11 septembre 2001 les Etats-Unis vivent dans la hantise des attentats terroristes. La sécurité dans les aéroports et les avions a été considérablement renforcée et les contrôles des passagers et des bagages systématisés. Mais, à l’approche du deuxième anniversaire des attentats de New York et Washington, les autorités américaines viennent d’imposer de nouvelles contraintes aux étrangers se rendant aux Etats-Unis.
A compter du 1er août, les voyageurs désirant se rendre aux Etats-Unis et qui doivent, pour ce faire, obtenir un visa, devront se soumettre à un entretien personnalisé avec un conseiller des services consulaires américains. Le temps nécessaire pour prendre rendez-vous, passer l’entretien et recevoir une réponse devraient rallonger de plusieurs semaines les délais d’obtention d’un visa. C’est pourquoi l’ambassade des Etats-Unis à Paris, par exemple, conseille de ne faire aucun projet définitif de voyage avant d’avoir obtenu le visa et, pour plus de prudence, récupéré le passeport. Seule concession, les familles ou les couples mariés qui font ensemble leur demande de visa pourront obtenir un seul rendez-vous. Cette mesure est obligatoire à partir de seize ans et la prise d’un rendez-vous par téléphone en vu de l’entretien personnalisé est facturé, en France, 14,50 euros.
Les étrangers qui n’ont pas besoin d’un visa pour voyager aux Etats-Unis pendant une période de 90 jours maximum et qui sont munis d’un billet aller-retour n’en sont pas quittes pour autant. Actuellement, le Programme d'exemption de visas permet aux ressortissants de 27 pays dans le monde d’être admis sur le territoire américain, sans visa. Ces pays sont : Allemagne, Andorre, Australie, Autriche, Belgique, Brunei, Danemark, Espagne, Finlande, France, Irlande, Islande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Saint Marin, Singapour, Slovénie, Suède, Suisse.
A partir du 1er octobre prochain toutes les personnes originaires de ces pays exemptés, y compris les enfants quel que soit leur âge, devront présenter un passeport individuel à lecture optique. Ce dispositif a pour objet d’éviter les fraudes et falsifications de documents. Faute de quoi, ils seront dans l’obligation de solliciter un visa et retomberont dans le cas de figure antérieur, avec entretien personnalisé.
Vives protestations
Le ministère russe des Affaires étrangères s’élève contre le durcissement des conditions d’entrée aux Etats-Unis, estimant que cela va à l’encontre du développement des relations entre les deux pays. Les professionnels américains du tourisme dénoncent ces nouvelles dispositions et lancent une campagne de protestation auprès des parlementaires et des ministères. La Travel Industry Association qui regroupe des milliers de professionnels du tourisme et du voyage affirme qu’environ un million d’emplois sont menacés aux États-Unis en raison du renforcement des conditions d’entrée qu’elle juge inutiles par ailleurs. Selon cette organisation professionnelle, une baisse de 26% des voyageurs se rendant aux États-Unis a déjà été enregistrée depuis le 11 septembre 2001. Après les attentats les compagnies aériennes avaient été particulièrement touchées et certaines ont même disparu depuis. Les universités américaines se plaignent aussi d’avoir de plus en plus de difficultés à faire venir des étudiants étrangers.
En 2000, les Etats-Unis ont accueilli plus de 50 millions de touristes, soit près de 40% de l’ensemble des touristes de la région Amérique. Les dernières années précédant 2001 le tourisme y était en développement de 4% à 5% par an. En 2001, le nombre des touristes internationaux est tombé à 45 millions pour y demeurer en 2002. Troisième destination au monde pour le tourisme, après la France et l’Espagne, les États-Unis sont cependant au premier rang des recettes touristiques, à plus de 80 milliards d’euros en 2001, contre seulement 33,5 milliards d’euros pour la France et 36,7 milliards d’euros pour l’Espagne.
Ecoutez l'invité de la rédaction, Bruno Daroux (01/08/2003, 3'03")
A compter du 1er août, les voyageurs désirant se rendre aux Etats-Unis et qui doivent, pour ce faire, obtenir un visa, devront se soumettre à un entretien personnalisé avec un conseiller des services consulaires américains. Le temps nécessaire pour prendre rendez-vous, passer l’entretien et recevoir une réponse devraient rallonger de plusieurs semaines les délais d’obtention d’un visa. C’est pourquoi l’ambassade des Etats-Unis à Paris, par exemple, conseille de ne faire aucun projet définitif de voyage avant d’avoir obtenu le visa et, pour plus de prudence, récupéré le passeport. Seule concession, les familles ou les couples mariés qui font ensemble leur demande de visa pourront obtenir un seul rendez-vous. Cette mesure est obligatoire à partir de seize ans et la prise d’un rendez-vous par téléphone en vu de l’entretien personnalisé est facturé, en France, 14,50 euros.
Les étrangers qui n’ont pas besoin d’un visa pour voyager aux Etats-Unis pendant une période de 90 jours maximum et qui sont munis d’un billet aller-retour n’en sont pas quittes pour autant. Actuellement, le Programme d'exemption de visas permet aux ressortissants de 27 pays dans le monde d’être admis sur le territoire américain, sans visa. Ces pays sont : Allemagne, Andorre, Australie, Autriche, Belgique, Brunei, Danemark, Espagne, Finlande, France, Irlande, Islande, Italie, Japon, Liechtenstein, Luxembourg, Monaco, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Saint Marin, Singapour, Slovénie, Suède, Suisse.
A partir du 1er octobre prochain toutes les personnes originaires de ces pays exemptés, y compris les enfants quel que soit leur âge, devront présenter un passeport individuel à lecture optique. Ce dispositif a pour objet d’éviter les fraudes et falsifications de documents. Faute de quoi, ils seront dans l’obligation de solliciter un visa et retomberont dans le cas de figure antérieur, avec entretien personnalisé.
Vives protestations
Le ministère russe des Affaires étrangères s’élève contre le durcissement des conditions d’entrée aux Etats-Unis, estimant que cela va à l’encontre du développement des relations entre les deux pays. Les professionnels américains du tourisme dénoncent ces nouvelles dispositions et lancent une campagne de protestation auprès des parlementaires et des ministères. La Travel Industry Association qui regroupe des milliers de professionnels du tourisme et du voyage affirme qu’environ un million d’emplois sont menacés aux États-Unis en raison du renforcement des conditions d’entrée qu’elle juge inutiles par ailleurs. Selon cette organisation professionnelle, une baisse de 26% des voyageurs se rendant aux États-Unis a déjà été enregistrée depuis le 11 septembre 2001. Après les attentats les compagnies aériennes avaient été particulièrement touchées et certaines ont même disparu depuis. Les universités américaines se plaignent aussi d’avoir de plus en plus de difficultés à faire venir des étudiants étrangers.
En 2000, les Etats-Unis ont accueilli plus de 50 millions de touristes, soit près de 40% de l’ensemble des touristes de la région Amérique. Les dernières années précédant 2001 le tourisme y était en développement de 4% à 5% par an. En 2001, le nombre des touristes internationaux est tombé à 45 millions pour y demeurer en 2002. Troisième destination au monde pour le tourisme, après la France et l’Espagne, les États-Unis sont cependant au premier rang des recettes touristiques, à plus de 80 milliards d’euros en 2001, contre seulement 33,5 milliards d’euros pour la France et 36,7 milliards d’euros pour l’Espagne.
Ecoutez l'invité de la rédaction, Bruno Daroux (01/08/2003, 3'03")
par Francine Quentin
Article publié le 01/08/2003