Politique française
Raffarin annonce une baisse<br>de 3 % des impôts en 2004
Le Premier ministre a donc tranché : l’impôt sur le revenu baissera de 3 % en 2004. Il l’annonce ce jeudi dans un entretien au Figaro.
Le gouvernement maintient le cap de la politique économique définie par Jacques Chirac. Le ministère des Finances plaidait pour une baisse de l'impôt sur une nouvelle baisse de l'impôt sur le revenu limitée à 1%, mais c'est finalement l'Elysée qui a obtenu gain de cause: la baisse sera de 3% l'an prochain. En deux ans, l'impôt aura donc été réduit de près de 10 %; on est encore loin des 30% de baisse sur cinq ans promis par le président de la République mais on poursuit le mouvement.
Dans le même temps, Jean-Pierre Raffarin annonce une augmentation de la prime pour l'emploi destinée aux revenus les plus modestes. Cette mesure concerne 8 millions et demi de foyers et qui coûtera à l'État 500 millions d'euros.
Parmi les autres mesures annoncées: l'aide à domicile pour les personnes âgées ou handicapées sera portée à 10 000 euros par an contre 7 500 actuellement. En signe de solidarité avec les personnes âgées et financer leur dépendance, le premier ministre n'écarte pas non plus la possibilité de supprimer un jour ferré dans l'année. Par exemple le lundi de Pentecôte.
Mauvais élève de la classe européenne
Toute la question porte désormais sur le coût de ces mesures et les moyens pour les financer. Avec le risque, de creuser davantage encore le déficit public. Un déficit qui devrait déjà atteindre 4 % du PIB cette année. Le seuil de 3 % fixé par le pacte de stabilité européen sera donc largement dépassé, ce qui fait de la France le plus mauvais élève de la classe européenne. Mais le gouvernement s'appuie sur une prévision de croissance de 1,7 % l'an prochain. Un retour de la croissance qui selon Jean-Pierre Raffarin signifiera le retour des recettes et donc mécaniquement, la baisse des déficits.
Reste à savoir si la croissance sera bien au rendez-vous, si l'argent libéré par les baisses d'impôts se traduira par une reprise de la consommation des ménages et par une reprise des investissements, alors que pour l'heures on assiste plutôt à une multiplication des plans sociaux.
Le pari du gouvernement n'est donc pas gagné. Jean-Claude Trichet l'actuel gouverneur de la Banque de France et futur président de la Banque centrale européenne estimait mercredi que «ce serait une erreur de croire qu'en période difficile, il y a nécessairement avantage, du point de vue de la croissance, à faire plus de déficit».
Ecouter également : Annick Lepetit Porte-parole du PS, qui répond aux questions de Pierre Ganz.
Ecouter également : Le rendez-vous de la rédaction, Pierre Bénazet, Journaliste à RFI.
Dans le même temps, Jean-Pierre Raffarin annonce une augmentation de la prime pour l'emploi destinée aux revenus les plus modestes. Cette mesure concerne 8 millions et demi de foyers et qui coûtera à l'État 500 millions d'euros.
Parmi les autres mesures annoncées: l'aide à domicile pour les personnes âgées ou handicapées sera portée à 10 000 euros par an contre 7 500 actuellement. En signe de solidarité avec les personnes âgées et financer leur dépendance, le premier ministre n'écarte pas non plus la possibilité de supprimer un jour ferré dans l'année. Par exemple le lundi de Pentecôte.
Mauvais élève de la classe européenne
Toute la question porte désormais sur le coût de ces mesures et les moyens pour les financer. Avec le risque, de creuser davantage encore le déficit public. Un déficit qui devrait déjà atteindre 4 % du PIB cette année. Le seuil de 3 % fixé par le pacte de stabilité européen sera donc largement dépassé, ce qui fait de la France le plus mauvais élève de la classe européenne. Mais le gouvernement s'appuie sur une prévision de croissance de 1,7 % l'an prochain. Un retour de la croissance qui selon Jean-Pierre Raffarin signifiera le retour des recettes et donc mécaniquement, la baisse des déficits.
Reste à savoir si la croissance sera bien au rendez-vous, si l'argent libéré par les baisses d'impôts se traduira par une reprise de la consommation des ménages et par une reprise des investissements, alors que pour l'heures on assiste plutôt à une multiplication des plans sociaux.
Le pari du gouvernement n'est donc pas gagné. Jean-Claude Trichet l'actuel gouverneur de la Banque de France et futur président de la Banque centrale européenne estimait mercredi que «ce serait une erreur de croire qu'en période difficile, il y a nécessairement avantage, du point de vue de la croissance, à faire plus de déficit».
Ecouter également : Annick Lepetit Porte-parole du PS, qui répond aux questions de Pierre Ganz.
Ecouter également : Le rendez-vous de la rédaction, Pierre Bénazet, Journaliste à RFI.
par Jean-Marie Coat
Article publié le 04/09/2003