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Irak

Divergences persistantes entre les cinq membres permanents

Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU sont d’accord pour transférer le pouvoir au peuple irakien «dès que possible», mais sans préciser de délai. Or, c’est justement sur le caractère graduel et son rythme que s’opposent les Etats-Unis et la France. «Quelques divergences et difficultés» persistent donc, à l’issue de la rencontre qui s’est tenue samedi à Genève.
Pendant près de quatre heures les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, (Etats-Unis, France, Russie, Chine et Grande-Bretagne) ont tenté de trouver un accord sur l’avenir de l’Irak. L’objectif de cette rencontre informelle était de rapprocher les positions américaines et françaises sur une nouvelle résolution concernant la répartition des responsabilités de la reconstruction en Irak, à discuter à New York la semaine prochaine. Très diplomatiquement, le secrétaire général des Nations-Unies Kofi Annan, le secrétaire d’Etat américain Colin Powell et le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, ont reconnu «de nombreux points de convergence» permettant de dégager une base en vue de nouvelles discussions la semaine prochaine, mais aussi des difficultés persistantes.

Les ministres des Affaires étrangères des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, se sont retrouvés samedi à Genève pour tenter de trouver un accord sur l’évolution de l’Irak. Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan voudrait bien voir les positions converger entre les États-Unis et la France, jusque là radicalement opposés sur la répartition des responsabilités entre les différents intervenants à la reconstruction politique, institutionnelle et économique de l’Irak. La Chine et la Russie semblaient plutôt pencher du côté de la France, tandis que la Grande-Bretagne, engagée au côté des forces américaines sur le terrain en partage les difficultés. Une formulation commune est cependant nécessaire en raison des risques d’utilisation par les cinq de leur droit de veto.

Une stratégie américaine

Alors que les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité poursuivaient leurs discussions, bien au-delà de l’horaire prévu, dans son allocution hebdomadaire radiodiffusée le président Bush réaffirmait que son pays avait, en Irak, une stratégie et une mission. «Nous progressons sur la base d’un plan spécifique pour restaurer la souveraineté du pays et restituer l’autorité du peuple irakien», a-t-il dit. Les forces américaines continuent cependant de se heurter à des nombreuses difficultés et «bavures» en tous genres. Ainsi, dix membres des forces de sécurité irakiennes ont été tués dans la nuit de jeudi à vendredi à Falloujah (ouest de Bagdad), par
des militaires américains qui ont ouvert par erreur le feu sur eux. L'armée américaine a présenté des
excuses samedi pour la fusillade tragique.

Après la rencontre de Genève, le secrétaire d'Etat américain Colin Powell se rendait à Bagdad pour sa première visite en Irak depuis la chute de Saddam Hussein en avril dernier et en qualité de plus haut responsable américain à se rendre en Irak depuis cette date.



par Francine  Quentin

Article publié le 13/09/2003