Société
Microsoft boucle ses «chats»
Le numéro un mondial des logiciels, Microsoft, a décidé de fermer plusieurs de ses services gratuits de discussion en ligne (chat) en raison de courriers ou publicités pornographiques indésirables et à caractère pédophile.
Fin des chats gratuits... Comprenez: des sites de discussions en direct sur Internet. Le numéro un mondial des logiciels, Microsoft, ferme plusieurs de ses services gratuits de discussion en ligne (chat). La raison: l'augmentation du nombre de ce qu'on appelle les spams, ces courriers ou publicités indésirables à caractère pornographiques et pédophiles. «Cette modification vise à mieux protéger les enfants de communications en ligne non appropriées,» explique Microsoft dans un communiqué rendu publique aujourd’hui.
Mais si l'entreprise ferme, à partir du 14 octobre prochain, ses sites gratuits de chat partout dans le monde. Elle les laisse ouverts aux Etats-Unis, au Canada, au Japon et au Brésil. Seule différence: dans ces pays, il faudra payer pour avoir accès à ces services. De cette manière, Microsoft disposera du numéro des cartes de crédit des personnes participant aux discussions et donc d’informations sur ces utilisateurs qui ne révèlent pas leur véritable identité.
Comment peut-on être sensibilisé à ces dangers quand on a tout juste sept ou huit ans et que l’on découvre les méandres du réseau. Les enfants sont des cibles idéales qui, en surfant, sont amenés à accéder à certains sites de nature particulière. Des sites de plus en plus nombreux, si l’on en croit une étude menée par la N2H2 une société américaine spécialisée dans le filtrage de contenus sur le réseau qui estime le nombre de pages web pornographiques à 260 millions, soit 1 800% de plus qu’il y a cinq ans.
internet.mineurs.gouv.fr
Cette étude précise également que le nom de domaines de certains sites est choisi afin de profiter d'erreurs de typographie ou d'orthographe, commises par les internautes qui souhaitent accéder à des pages sans contenu sexuel. Le ministère américain de la Justice a récemment attaqué les sites pornographiques Teltubbies.com et Bobthebiulder.com, déformations volontaires du nom des personnages de fiction pour enfants Teletubbies et Bob the Builder.
Chaque jour, le nombre de jeunes victimes de crimes commis par le biais d’Internet (sites de rencontres, chats, forums de discussion, messageries) augmente. Selon les chiffres du gouvernement japonais, les victimes de crimes liés au réseau Internet âgées de moins de vingt ans ont été de 120% plus nombreuses au Japon en 2002 qu’en 2001. Plus de la moitié était des cas de prostitution et de pornographie enfantine. Le nombre de jeunes Japonais victimes de sites de rencontres a doublé en 2002.
Sur la Toile, quelques sites ont ouvert des pages à cette actualité et tentent de donner aux enfants des outils de compréhension adaptés de manière pédagogique. Le site de l’association Action Innocence de Genève luttant contre les abus sexuels impliquant des enfants sur Internet, a décidé de le faire mais de manière ludique. Résultat : un jeu sur Internet. Accessible à tous et très didactique, ce jeu qui a pour héros, un jeune garçon Kioo spécialisé dans les cyberenquêtes réussit bien sa mission de prévention. C’est pourquoi l’association Action Innocence en compagnie du département de Justice et de Police du canton de Genève a choisi d’éditer ce jeu sur cédérom. Toutes les personnes préoccupées par ce problème pourront découvrir Kiloo et ses conseils de prévention sur cédérom.
Des sites de facturation plus classique ont également choisi d’alerter les enfants, c’est le cas notamment du site internet.mineurs.gouv.fr mis en place par le ministère de la Justice en France. Parallèlement à la mise en oeuvre d’un dispositif législatif très musclé qui appelle à agir sur plusieurs fronts: aggravation des peines, renforcement de la surveillance téléphonique et des messages électroniques et formation des magistrats en matière de cyber-pédopornographie.
Le gouvernement français cherche à assurer un travail de sensibilisation et de réflexion sur cette problématique en encourageant les utilisateurs d'Internet à agir directement pour freiner la prolifération de ce type d'informations sur le réseau. Dans cette perspective, le ministère de la Justice a ouvert ce site sur la Toile, auprès duquel tout un chacun peut dénoncer les pages illicites qu’il a croisées sur le Web. Très complet, ce serveur répertorie également tous les textes de loi en la matière.
Mais si l'entreprise ferme, à partir du 14 octobre prochain, ses sites gratuits de chat partout dans le monde. Elle les laisse ouverts aux Etats-Unis, au Canada, au Japon et au Brésil. Seule différence: dans ces pays, il faudra payer pour avoir accès à ces services. De cette manière, Microsoft disposera du numéro des cartes de crédit des personnes participant aux discussions et donc d’informations sur ces utilisateurs qui ne révèlent pas leur véritable identité.
Comment peut-on être sensibilisé à ces dangers quand on a tout juste sept ou huit ans et que l’on découvre les méandres du réseau. Les enfants sont des cibles idéales qui, en surfant, sont amenés à accéder à certains sites de nature particulière. Des sites de plus en plus nombreux, si l’on en croit une étude menée par la N2H2 une société américaine spécialisée dans le filtrage de contenus sur le réseau qui estime le nombre de pages web pornographiques à 260 millions, soit 1 800% de plus qu’il y a cinq ans.
internet.mineurs.gouv.fr
Cette étude précise également que le nom de domaines de certains sites est choisi afin de profiter d'erreurs de typographie ou d'orthographe, commises par les internautes qui souhaitent accéder à des pages sans contenu sexuel. Le ministère américain de la Justice a récemment attaqué les sites pornographiques Teltubbies.com et Bobthebiulder.com, déformations volontaires du nom des personnages de fiction pour enfants Teletubbies et Bob the Builder.
Chaque jour, le nombre de jeunes victimes de crimes commis par le biais d’Internet (sites de rencontres, chats, forums de discussion, messageries) augmente. Selon les chiffres du gouvernement japonais, les victimes de crimes liés au réseau Internet âgées de moins de vingt ans ont été de 120% plus nombreuses au Japon en 2002 qu’en 2001. Plus de la moitié était des cas de prostitution et de pornographie enfantine. Le nombre de jeunes Japonais victimes de sites de rencontres a doublé en 2002.
Sur la Toile, quelques sites ont ouvert des pages à cette actualité et tentent de donner aux enfants des outils de compréhension adaptés de manière pédagogique. Le site de l’association Action Innocence de Genève luttant contre les abus sexuels impliquant des enfants sur Internet, a décidé de le faire mais de manière ludique. Résultat : un jeu sur Internet. Accessible à tous et très didactique, ce jeu qui a pour héros, un jeune garçon Kioo spécialisé dans les cyberenquêtes réussit bien sa mission de prévention. C’est pourquoi l’association Action Innocence en compagnie du département de Justice et de Police du canton de Genève a choisi d’éditer ce jeu sur cédérom. Toutes les personnes préoccupées par ce problème pourront découvrir Kiloo et ses conseils de prévention sur cédérom.
Des sites de facturation plus classique ont également choisi d’alerter les enfants, c’est le cas notamment du site internet.mineurs.gouv.fr mis en place par le ministère de la Justice en France. Parallèlement à la mise en oeuvre d’un dispositif législatif très musclé qui appelle à agir sur plusieurs fronts: aggravation des peines, renforcement de la surveillance téléphonique et des messages électroniques et formation des magistrats en matière de cyber-pédopornographie.
Le gouvernement français cherche à assurer un travail de sensibilisation et de réflexion sur cette problématique en encourageant les utilisateurs d'Internet à agir directement pour freiner la prolifération de ce type d'informations sur le réseau. Dans cette perspective, le ministère de la Justice a ouvert ce site sur la Toile, auprès duquel tout un chacun peut dénoncer les pages illicites qu’il a croisées sur le Web. Très complet, ce serveur répertorie également tous les textes de loi en la matière.
par Myriam Berber
Article publié le 24/09/2003