Congo démocratique
Tshisekedi, le retour
Etienne Tshisekedi est de retour au pays après deux années d’absence. Rentré d’Afrique du sud où il avait élu domicile, le leader de l’Union pour la démocratie et pour le progrès social (UDPS) ne veut pas être en reste de la transition.
Etienne Tshisekedi a été accueilli, chez lui comme un héros. Le peuple de Kinshasa lui a manifesté une grande admiration comme s’il voyait dans son retour une garantie que tout allait finalement bien se passer. Le dimanche 28 septembre, entre l’aéroport et son domicile dans le quartier de Limete à Kinshasa, distant de 20 km, le cortège du «vieil opposant» a mis plus de trois heures. Les militants de l’UDPS et autres admirateurs de l’homme politIque voulaient le saluer et même échanger quelques propos avec lui.
Après deux années passées à l’extérieur, Etienne Tshisekedi a pu mesurer que sa popularité est restée intacte. En créant en 1982 l’UDPS, Etienne s’était d’emblée opposé au parti-Etat du maréchal Mobutu. Son courage politique face à la dictature lui a valu beaucoup d’admiration mais aussi d’être propulsé aux premières loges de la politique dans son pays. Il a plusieurs fois été le Premier ministre de celui qu’il combattait. Mais pour autant, très peu de personnes lui en ont voulu et lui ont fait le reproche de pactiser avec le diable. Malgré tout, il est resté «l’opposant respecté» en qui de nombreux Congolais placent leurs espoirs.
Le pouvoir reconnaissant
Ce monstre de la politique congolaise a activement participé au dialogue inter-congolais en Afrique du Sud, mais a peut-être pensé, un peu vite, qu’il était incontournable sur la scène politique de son pays, comme il fait l’unanimité chez lui dans le Kasaï. Prônant la non-violence, il a toujours condamné la conquête du pouvoir par les armes et se voyait volontiers à la tête de l’opposition non-armée. Poussé par sa base, il a dû un moment céder sur certains principes en signant des accords de partenariat avec le RCD. Se fondant sur la nouvelle constitution de transition, il proclame l’alliance avec le RCD caduque et invite les politiciens congolais à rechercher avant tout «la paix après tant d’années de guerre».
Son récent revers politique l’a probablement édifié davantage sur l’art de faire de la politique au Congo. Leader naturel de l’opposition non-armée, il est aussi intervenu dans le dialogue inter-congolais en tant que représentant de la société civile. Mais au moment des choix, pour les quatre postes de vice-président, la plupart des formations politiques lui ont préféré, Arthur Zahidi Ngoma. Son ego en a pris un coup, mais après l’amertume, il a su réagir en imposant aux siens et à lui même le respect du calendrier établi en Afrique du Sud pour un retour à l’ordre constitutionnel au Congo. C’est pourquoi, dès son retour à Kinshasa, il a rassuré tout le monde sur ses intentions en fixant comme objectif à l’UDPS, «la préparation aux prochaines échéances électorales en 2005» qui ponctueront l’actuelle transition.
Il a pratiquement été remercié de ses gestes et attitudes par le pouvoir qui dépêché à la télévision nationale, le ministre de l’information et de la presse, Vital Kamerhe pour saluer son retour et sa sagesse politique. Au nom du président de la République, il a souhaité «la bienvenue à ce digne fils du pays».
Après deux années passées à l’extérieur, Etienne Tshisekedi a pu mesurer que sa popularité est restée intacte. En créant en 1982 l’UDPS, Etienne s’était d’emblée opposé au parti-Etat du maréchal Mobutu. Son courage politique face à la dictature lui a valu beaucoup d’admiration mais aussi d’être propulsé aux premières loges de la politique dans son pays. Il a plusieurs fois été le Premier ministre de celui qu’il combattait. Mais pour autant, très peu de personnes lui en ont voulu et lui ont fait le reproche de pactiser avec le diable. Malgré tout, il est resté «l’opposant respecté» en qui de nombreux Congolais placent leurs espoirs.
Le pouvoir reconnaissant
Ce monstre de la politique congolaise a activement participé au dialogue inter-congolais en Afrique du Sud, mais a peut-être pensé, un peu vite, qu’il était incontournable sur la scène politique de son pays, comme il fait l’unanimité chez lui dans le Kasaï. Prônant la non-violence, il a toujours condamné la conquête du pouvoir par les armes et se voyait volontiers à la tête de l’opposition non-armée. Poussé par sa base, il a dû un moment céder sur certains principes en signant des accords de partenariat avec le RCD. Se fondant sur la nouvelle constitution de transition, il proclame l’alliance avec le RCD caduque et invite les politiciens congolais à rechercher avant tout «la paix après tant d’années de guerre».
Son récent revers politique l’a probablement édifié davantage sur l’art de faire de la politique au Congo. Leader naturel de l’opposition non-armée, il est aussi intervenu dans le dialogue inter-congolais en tant que représentant de la société civile. Mais au moment des choix, pour les quatre postes de vice-président, la plupart des formations politiques lui ont préféré, Arthur Zahidi Ngoma. Son ego en a pris un coup, mais après l’amertume, il a su réagir en imposant aux siens et à lui même le respect du calendrier établi en Afrique du Sud pour un retour à l’ordre constitutionnel au Congo. C’est pourquoi, dès son retour à Kinshasa, il a rassuré tout le monde sur ses intentions en fixant comme objectif à l’UDPS, «la préparation aux prochaines échéances électorales en 2005» qui ponctueront l’actuelle transition.
Il a pratiquement été remercié de ses gestes et attitudes par le pouvoir qui dépêché à la télévision nationale, le ministre de l’information et de la presse, Vital Kamerhe pour saluer son retour et sa sagesse politique. Au nom du président de la République, il a souhaité «la bienvenue à ce digne fils du pays».
par Didier Samson
Article publié le 29/09/2003