Italie
Panne en cascade du réseau électrique
Une gigantesque panne d’électricité a plongé l’Italie dans l’obscurité durant plusieurs heures, dimanche 28 septembre. La cause de cette catastrophe est encore mal définie, les experts évoquent l’hypothèse d’une série d’incidents dans les systèmes d’interconnexion avec la Suisse et la France, mais également une dépendance trop forte vis-à-vis des voisins européens. La débat fait rage dans le pays, le ministre de l’Industrie réclame le vote d’une loi permettant à l’Italie de produire 12 000 mégawatts de plus, soit le quart de sa capacité actuelle.
L’Italie se remet peu à peu du gigantesque black-out qui a privé dimanche tout le pays de courant. L’électricité est rétablie aujourd’hui sur l’ensemble de la péninsule, mais l’origine de cette panne n’est pas toujours pas établie. Comment l’Italie a pu perdre, en quelques secondes, la quasi-totalité de son approvisionnement en électricité? A qui la faute? La France, la Suisse, l’Autriche et l’Italie se renvoient la balle.
La panne serait d'origine suisse, la principale porte d’entrée du courant en Italie. Tout serait parti d’une défaillance d’une ligne à haute tension qui aurait lâché vers 3h00 du matin à la frontière italo-suisse. Une demi-heure plus tard, une dizaines d’autres autoroutes électriques provenant de Suisse, d’Autriche et de France se sont mises à disjoncter à leur tour, ce qui a provoqué l’arrêt en cascade de tout le réseau transalpin. Selon la Compagnie nationale d'électricité italienne, GTRN, «à 3h20, en pleine nuit, les autoroutes électriques traversant les Alpes auraient subitement cessé de fonctionner pour des raisons indéterminées».
Un effet domino
D’un seul coup et sans préavis, le réseau italien a perdu les 6 000 mégawatts d’électricité importé de l’étranger. Des Alpes à la Sicile, tout l’Italie a été plongée dans le noir, à l’exception de la Sardaigne. Une série d’incidents particulièrement rare, disent les autorités italiennes, qu’aucun dispositif de secours n’est parvenu à enrayer, une situation comparable à ce qui s’est produit dans le nord-est des Etats-Unis. Côté français, le président du Réseau de transport d’électricité (RTE) a affirmé que le réseau italien est tombé «parce que des pans entiers du réseau en Italie du nord ne pouvaient plus faire face à la demande en raison de la défaillance des fournitures suisses à 3heures du matin».
Le gouvernement italien a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes exactes de cette catastrophe qui a fait au moins quatre victimes. Des femmes très âgées vivant seules dans des petites localités du sud-est de l’Italie, sont les premiers décès annoncés qui sont directement liés à cette grande panne. La polémique fait rage entre pouvoir et opposition, qui se rejettent mutuellement les responsabilités politiques dans la gestion de la crise du secteur énergétique.
Quelles que soient les responsabilités de chacun, l’Italie a payé sa dépendance électrique puisque 17% du courant qu’elle consomme provient de fournitures extérieures. Seize ans après l'abandon du nucléaire, l’Italie importe de façon permanente de France et de Suisse mais aussi d'Autriche et de Slovénie et dans une moindre mesure de Grèce et de Corse. «Notre système est vulnérable car nous dépendons de l’étranger. Et pour des raisons commerciales –à savoir un prix plus faible- les importations sont utilisées au maximum la nuit», a reconnu Andrea Bollino, le président du GRTN. Un conseil des ministres a été convoqué pour lundi après-midi, le ministre de l’Industrie réclame le vote d’une loi permettant à l’Italie de produire 12 000 mégawatts de plus, soit le quart de sa capacité actuelle.
La panne serait d'origine suisse, la principale porte d’entrée du courant en Italie. Tout serait parti d’une défaillance d’une ligne à haute tension qui aurait lâché vers 3h00 du matin à la frontière italo-suisse. Une demi-heure plus tard, une dizaines d’autres autoroutes électriques provenant de Suisse, d’Autriche et de France se sont mises à disjoncter à leur tour, ce qui a provoqué l’arrêt en cascade de tout le réseau transalpin. Selon la Compagnie nationale d'électricité italienne, GTRN, «à 3h20, en pleine nuit, les autoroutes électriques traversant les Alpes auraient subitement cessé de fonctionner pour des raisons indéterminées».
Un effet domino
D’un seul coup et sans préavis, le réseau italien a perdu les 6 000 mégawatts d’électricité importé de l’étranger. Des Alpes à la Sicile, tout l’Italie a été plongée dans le noir, à l’exception de la Sardaigne. Une série d’incidents particulièrement rare, disent les autorités italiennes, qu’aucun dispositif de secours n’est parvenu à enrayer, une situation comparable à ce qui s’est produit dans le nord-est des Etats-Unis. Côté français, le président du Réseau de transport d’électricité (RTE) a affirmé que le réseau italien est tombé «parce que des pans entiers du réseau en Italie du nord ne pouvaient plus faire face à la demande en raison de la défaillance des fournitures suisses à 3heures du matin».
Le gouvernement italien a annoncé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes exactes de cette catastrophe qui a fait au moins quatre victimes. Des femmes très âgées vivant seules dans des petites localités du sud-est de l’Italie, sont les premiers décès annoncés qui sont directement liés à cette grande panne. La polémique fait rage entre pouvoir et opposition, qui se rejettent mutuellement les responsabilités politiques dans la gestion de la crise du secteur énergétique.
Quelles que soient les responsabilités de chacun, l’Italie a payé sa dépendance électrique puisque 17% du courant qu’elle consomme provient de fournitures extérieures. Seize ans après l'abandon du nucléaire, l’Italie importe de façon permanente de France et de Suisse mais aussi d'Autriche et de Slovénie et dans une moindre mesure de Grèce et de Corse. «Notre système est vulnérable car nous dépendons de l’étranger. Et pour des raisons commerciales –à savoir un prix plus faible- les importations sont utilisées au maximum la nuit», a reconnu Andrea Bollino, le président du GRTN. Un conseil des ministres a été convoqué pour lundi après-midi, le ministre de l’Industrie réclame le vote d’une loi permettant à l’Italie de produire 12 000 mégawatts de plus, soit le quart de sa capacité actuelle.
par Myriam Berber
Article publié le 29/09/2003