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Irak

Tensions américano-chiites

Deux soldats américains ont été tués et quatre autres blessés jeudi à Bagdad. L’attentat qui survient après les violences qui ont coûté la vie à un diplomate espagnol et à neuf Irakiens dans la capitale.
Sadr City, autrefois Saddam City, c'est à Bagdad le quartier des déshérités chiites. C'est là qu’une voiture piégée a explosé jeudi devant un commissariat de police, bilan: huit morts Irakiens (plus le kamikaze), et 38 blessés.
A la suite de l'explosion, dans l'après-midi, une patrouille de blindés américains a pénétré dans le quartier et un accrochage a eu lieu avec l'armée de Mehdi, la milice de l'imam chiite Moqtada Sadr, l'un des plus radicaux. Le bureau de l'imam aurait même été perquisitionné.
L'incident a fait un mort et deux blessés dans les rangs chiites. Les mosquées ont appelé la population en armes à contrôler les entrées du faubourg et à protéger le local de Moqtada Sadr qui fait office de municipalité. Les troupes de la coalition ont alors installé des barrages sur toutes les voies d'accès, fouillé toutes les voitures. C'est sans doute lors d'une embuscade que les deux soldats américains ont alors été tués et quatre autres blessés, il était 20 heures à Bagdad.

«Demain, nous brandirons les armes»

C'est la première altercation à Bagdad entre chiites et Américains. Jusqu'ici, la plupart des Irakiens chiites étaientt plutôt favorables à l'intervention américaine. Mais l'occupation, et surtout les manières de l'occupant, révoltent de plus en plus cette population autrefois opprimée par Saddam Hussein.
Des manifestations se sont déroulées ces derniers jours pour protester contre l'arrestation de deux dignitaires chiites par la coalition: «aujourd'hui nous tenons des banderoles, demain nous brandirons nos armes», scandait la foule. C'est chose faite.




par Noëlle  Velly

Article publié le 10/10/2003