Irak
Attentat meurtrier en plein Bagdad
Un attentat suicide à la voiture piégée a fait au moins 7 morts et une vingtaine de blessés dans un hôtel abritant des responsables américains.
La cible était l’hôtel Baghdad, en plein cœur de la capitale sur la rive gauche du Tigre. A la mi-journée ce dimanche, une voiture, apparemment une Toyota Corolla de couleur blanche bourrée d’explosif a sauté dans une rue adjacente de l’hôtel, pourtant protégé par des blocs de béton afin d’éviter précisément de tels attentats. Ce dispositif a d’ailleurs peut-être été en partie efficace en interdisant au chauffeur de s’approcher davantage du bâtiment et de provoquer des dégâts encore plus importants. Le mur de béton a été emporté en partie par la violence de la déflagration. La violence de cette dernière a fait éclater des vitres d’immeubles situés à plusieurs rues de l’hôtel. Le cratère laissé par l’explosion est en effet profond de trois mètres et la majeure partie des morts et blessés se trouvaient à l’extérieur, à proximité de l’hôtel et non à l’intérieur de celui-ci. Selon un premier décompte, aucun américain ne figure parmi les victimes.
Le cycle des attentats a commencé en août
L’hôtel Baghdad n’a de toute évidence pas été choisi simplement parce qu’il abritait des ressortissants étrangers. Dans la capitale irakienne, il était notoirement le lieu où résidaient et travaillaient des personnels américains de l’Autorité de provisoire de la coalition, du Département d’État, du FBI et de la CIA. Tout l’après-midi, alors que les sauveteurs sondaient les décombres et que les enquêteurs du FBI entreprenaient leur tâche, le quartier était survolé par des hélicoptères américains, surveillant les abords du bâtiment.
Il n’est pas certain que les auteurs de l’attentat aient nécessairement bénéficié de complicités au sein de l’hôtel mais, tout comme dans l’attentat du 19 août contre l’hôtel Canal qui abritait l’ONU, c’est une question à laquelle les responsables américains devront trouver une réponse. La multiplication d’attentats d’une telle gravité apporte un démenti cinglant aux propos de Donald Rumsfeld qui, ces derniers jours encore, soutenait que la situation s’améliorait en Irak, en dépit de quelques problèmes. Au cours des trois derniers mois, les auteurs de ces attentats ont marqué des points et placé le dispositif anglo-américain sur la défensive, tout en contraignant les Nations unies à rapatrier l’essentiel de leurs effectifs déployés à Bagdad.
Le cycle des attentats s’est ouvert avec une explosion meurtrière devant l’ambassade de Jordanie le 7 août dernier (19 morts), s’est poursuivie avec l’attentat contre l’Onu du 19 août dans lequel Sergio Vieira de Mello et une vingtaine de ses collaborateurs ont trouvé la mort, celui du 29 août à Najaf qui a tué le principal leader chiite, l’ayatollah Mohammed Baqr al Hakim, un autre attentat contre un bâtiment de l’ONU en septembre, tuant un gardien de sécurité, une attaque suicide contre un commissariat de police de Bagdad jeudi dernier, tuant huit Irakiens, sans parler des attaques incessantes contre les forces américaines hors de Bagdad, notamment dans et autour la localité de Falloujah, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale.
Le cycle des attentats a commencé en août
L’hôtel Baghdad n’a de toute évidence pas été choisi simplement parce qu’il abritait des ressortissants étrangers. Dans la capitale irakienne, il était notoirement le lieu où résidaient et travaillaient des personnels américains de l’Autorité de provisoire de la coalition, du Département d’État, du FBI et de la CIA. Tout l’après-midi, alors que les sauveteurs sondaient les décombres et que les enquêteurs du FBI entreprenaient leur tâche, le quartier était survolé par des hélicoptères américains, surveillant les abords du bâtiment.
Il n’est pas certain que les auteurs de l’attentat aient nécessairement bénéficié de complicités au sein de l’hôtel mais, tout comme dans l’attentat du 19 août contre l’hôtel Canal qui abritait l’ONU, c’est une question à laquelle les responsables américains devront trouver une réponse. La multiplication d’attentats d’une telle gravité apporte un démenti cinglant aux propos de Donald Rumsfeld qui, ces derniers jours encore, soutenait que la situation s’améliorait en Irak, en dépit de quelques problèmes. Au cours des trois derniers mois, les auteurs de ces attentats ont marqué des points et placé le dispositif anglo-américain sur la défensive, tout en contraignant les Nations unies à rapatrier l’essentiel de leurs effectifs déployés à Bagdad.
Le cycle des attentats s’est ouvert avec une explosion meurtrière devant l’ambassade de Jordanie le 7 août dernier (19 morts), s’est poursuivie avec l’attentat contre l’Onu du 19 août dans lequel Sergio Vieira de Mello et une vingtaine de ses collaborateurs ont trouvé la mort, celui du 29 août à Najaf qui a tué le principal leader chiite, l’ayatollah Mohammed Baqr al Hakim, un autre attentat contre un bâtiment de l’ONU en septembre, tuant un gardien de sécurité, une attaque suicide contre un commissariat de police de Bagdad jeudi dernier, tuant huit Irakiens, sans parler des attaques incessantes contre les forces américaines hors de Bagdad, notamment dans et autour la localité de Falloujah, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale.
par Olivier Da Lage
Article publié le 12/10/2003