Politique française
Raffarin va s’offrir un jour férié
Le lundi de Pentecôte ne sera plus un jour férié en France l'année prochaine. Si l'on en croit les quotidiens France-Soir, le Monde et les Echos, le gouvernement français aurait finalement décidé de supprimer un jour férié pour financer l'aide aux personnes âgées. Une décision qui fait suite à la canicule du mois d'août dernier qui a tué quelque 15.000 personnes, en majorité des personnes âgées.
Le lundi de Pentecôte supprimé de la liste des jours fériés dès l'an prochain. La décision finale n'est pas prise, s'empresse de communiquer les services du premier ministre. Si Matignon reste prudent, son site internet l'est un peu moins. Depuis hier, les citoyens connectés peuvent participer à un forum sur la suppression d'un jour férié et se rafraîchir la mémoire (voir le site http://www.forum.gouv.fr/ ).
Dès le 27 août, le secrétaire d'Etat aux personnes âgées, Hubert Falco déclarait à la sortie du conseil des ministres: «ce serait, comme cela se fait en Allemagne, un jour férié qui serait travaillé au profit de la solidarité nationale».
Quelques jours plus tard, Jean-Pierre Raffarin suggérait aux Français de travailler le lundi de Pentecôte pour participer à l'effort collectif de solidarité. La proposition avait provoqué un début de polémique, la gauche accusant le gouvernement de se défausser de ses responsabilités en culpabilisant les Français et en faisant un cadeau au patronat.
«Fuite» malvenue ou ballon d'essai, l'évocation du lundi de Pentecôte travaillé relance la polémique. C'est peut-être une manière de préparer les Français, qui doivent déjà s'habituer à une année 2004 pauvre en jours chômés: les 1er et 8 mai tombent en effet des samedis.
Objectif : dégager près de deux milliards d’euros
En travaillant le lundi de Pentecôte, l'activité économique devraient augmenter de 0,45% en France. Les entreprises reverseraient ces recettes supplémentaires à l'Etat sous forme d'une nouvelle cotisation patronale de 0,2 à 0,3% de la masse salariale.
La mesure concerne les salariés du privé et de la fonction publique qui travailleront donc un jour de plus, et les retraités imposables qui seront soumis à une taxe équivalente. En revanche, les chômeurs, les indépendants qui travaillent seuls et les agriculteurs ne sont pas concernés.
Le gouvernement, qui mettra la main à la poche à hauteur de plusieurs centaines de millions d'euros, espère récupérer un peu moins de 2 milliards d'euros, affectés au plan «vieillissement et solidarité». parmi les mesures ainsi financées: 100 000 lits seront crées en maisons spécialisées et 400 millions d'euros iront à l'aide au maintien à domicile des personnes dépendantes.
Une mesure généreuse, mais dans un rapport publié la semaine dernière, l'Observatoire des conjonctures économiques s'inquiète des effets pervers de la suppression d'un jour férié. L'OFCE estime qu'alourdir les cotisations sociales dans une conjoncture dégradée peut coûter à la France plusieurs dizaines de milliers d'emplois.
Dès le 27 août, le secrétaire d'Etat aux personnes âgées, Hubert Falco déclarait à la sortie du conseil des ministres: «ce serait, comme cela se fait en Allemagne, un jour férié qui serait travaillé au profit de la solidarité nationale».
Quelques jours plus tard, Jean-Pierre Raffarin suggérait aux Français de travailler le lundi de Pentecôte pour participer à l'effort collectif de solidarité. La proposition avait provoqué un début de polémique, la gauche accusant le gouvernement de se défausser de ses responsabilités en culpabilisant les Français et en faisant un cadeau au patronat.
«Fuite» malvenue ou ballon d'essai, l'évocation du lundi de Pentecôte travaillé relance la polémique. C'est peut-être une manière de préparer les Français, qui doivent déjà s'habituer à une année 2004 pauvre en jours chômés: les 1er et 8 mai tombent en effet des samedis.
Objectif : dégager près de deux milliards d’euros
En travaillant le lundi de Pentecôte, l'activité économique devraient augmenter de 0,45% en France. Les entreprises reverseraient ces recettes supplémentaires à l'Etat sous forme d'une nouvelle cotisation patronale de 0,2 à 0,3% de la masse salariale.
La mesure concerne les salariés du privé et de la fonction publique qui travailleront donc un jour de plus, et les retraités imposables qui seront soumis à une taxe équivalente. En revanche, les chômeurs, les indépendants qui travaillent seuls et les agriculteurs ne sont pas concernés.
Le gouvernement, qui mettra la main à la poche à hauteur de plusieurs centaines de millions d'euros, espère récupérer un peu moins de 2 milliards d'euros, affectés au plan «vieillissement et solidarité». parmi les mesures ainsi financées: 100 000 lits seront crées en maisons spécialisées et 400 millions d'euros iront à l'aide au maintien à domicile des personnes dépendantes.
Une mesure généreuse, mais dans un rapport publié la semaine dernière, l'Observatoire des conjonctures économiques s'inquiète des effets pervers de la suppression d'un jour férié. L'OFCE estime qu'alourdir les cotisations sociales dans une conjoncture dégradée peut coûter à la France plusieurs dizaines de milliers d'emplois.
Sophie Torlotin et Karim Lebhour
Article publié le 28/10/2003