Economie française
Un nouveau gouverneur pour la Banque de France
Un nouveau gouverneur de la Banque de France : Christian Noyer a été nommé ce matin en Conseil des ministres pour remplacer Jean-Claude Trichet, qui prend la tête de la Banque centrale européenne. Il va devoir mettre en oeuvre la restructuration de la Banque de France.
Christian Noyer succédant à Jean-Claude Trichet, c'est le choix du changement dans la continuité. Comme son prédécesseur, Christian Noyer est en effet un haut fonctionnaire à la tête de la banque centrale. Comme son prédécesseur, il a également été Directeur du Trésor. Il lui avait d'ailleurs succédé, déjà. Comme son prédécesseur, il a aussi quelque risque d'être impliqué dans l'instruction sur les comptes du crédit lyonnais. Christian Noyer, comme directeur du Trésor, était en effet en charge du Lyonnais pendant le second semestre 1993, et une deuxième instruction est actuellement en cours sur cette période de gestion de la banque. Jean-Claude Trichet avait été mis en examen pour «complicité de présentation de comptes inexact». Il a été relaxé au mois de juin dernier. Sans doute le gouvernement aura t-il constaté un risque mesuré pour l'implication de Christian Noyer avant de le nommer aujourd'hui à la tête de la banque centrale.
A 53 ans, le haut commis de l'état a préparé toute sa carrière son accession à ce poste. Outre le passage au Trésor, ce balladurien a également fait des incursions dans plusieurs cabinets ministériels, dont celui du ministre de l'économie Jean Arthuis de 1995 à 1997. Il a également été vice-président de la Banque centrale européenne de 1998 à mai 2002, il était revenu depuis 16 mois à un modeste poste de «chargé de mission» auprès de Francis Mer, une forme de réserve de la République au cour de laquelle il a travaillé sur la réforme des taux administrés. Son rapport, rédigé avec Jean-Claude Nasse, préconisait la baisse des taux du Livret A, baisse qui a été effectuée au mois d'août.
Restructuration du réseau
Comme gouverneur de la Banque Centrale française, Christian Noyer siègera au Conseil des gouverneurs, pour représenter la France. Paris aura ainsi, avec Jean-Claude Trichet, deux voix au sein de la BCE. Cette présence à Francfort le consolera sans doute en partie d'avoir hérité d'une maison dépouillée partiellement de son prestige puisque, depuis l'euro, la politique monétaire ne se fait plus à Paris. Il aura néanmoins beaucoup de pain sur la planche puisque sa nouvelle entreprise est, justement depuis l'euro, en pleine restructuration. Jean-Claude Trichet doit présider, le 28 octobre, le dernier comité d'entreprise et mettre un point final au plan de réorganisation du réseau de succursales de la Banque de France. Pas moins de 2 400 emplois sur 16 600 doivent être «réalloués» selon la dernière version de ce plan. Le nouveau gouverneur devra faire la preuve de son sens du dialogue social.
A 53 ans, le haut commis de l'état a préparé toute sa carrière son accession à ce poste. Outre le passage au Trésor, ce balladurien a également fait des incursions dans plusieurs cabinets ministériels, dont celui du ministre de l'économie Jean Arthuis de 1995 à 1997. Il a également été vice-président de la Banque centrale européenne de 1998 à mai 2002, il était revenu depuis 16 mois à un modeste poste de «chargé de mission» auprès de Francis Mer, une forme de réserve de la République au cour de laquelle il a travaillé sur la réforme des taux administrés. Son rapport, rédigé avec Jean-Claude Nasse, préconisait la baisse des taux du Livret A, baisse qui a été effectuée au mois d'août.
Restructuration du réseau
Comme gouverneur de la Banque Centrale française, Christian Noyer siègera au Conseil des gouverneurs, pour représenter la France. Paris aura ainsi, avec Jean-Claude Trichet, deux voix au sein de la BCE. Cette présence à Francfort le consolera sans doute en partie d'avoir hérité d'une maison dépouillée partiellement de son prestige puisque, depuis l'euro, la politique monétaire ne se fait plus à Paris. Il aura néanmoins beaucoup de pain sur la planche puisque sa nouvelle entreprise est, justement depuis l'euro, en pleine restructuration. Jean-Claude Trichet doit présider, le 28 octobre, le dernier comité d'entreprise et mettre un point final au plan de réorganisation du réseau de succursales de la Banque de France. Pas moins de 2 400 emplois sur 16 600 doivent être «réalloués» selon la dernière version de ce plan. Le nouveau gouverneur devra faire la preuve de son sens du dialogue social.
par Annie Fave
Article publié le 22/10/2003
