Irak
Nomination d’une ambassadrice aux Etats-Unis
Les attentats contre les soldats de la coalition ou les Irakiens qui travaillent à leur côté, ainsi que les règlements de compte se poursuivent à un rythme accéléré. Pendant ce temps le Conseil de gouvernement transitoire tente de maintenir une apparence de rétablissement de l’autorité. Pour la première fois depuis 1990, l’Irak a désigné un ambassadeur aux Etats-Unis. Le choix s’est porté sur une femme, Rand Rahim Franki.
Trois soldats américains ont été tués dimanche et deux autres ont été blessés dans deux attentats contre les soldats de la coalition en Irak qui ne connaissent plus de répit. Mais plus que jamais des agressions violentes sont destinées à des Irakiens dont les fonctions les amènent à collaborer avec les États-Unis et la Grande-Bretagne. Un nombre croissant de civils irakiens sont également victimes d’explosions ou de tirs à l’arme de guerre. Ainsi, le colonel de police chargé de la sécurité pétrolière à Mossoul dans le nord du pays a été tué samedi soir alors qu’il sortait de la mosquée. Des inconnus ont ouvert le feu sur lui à partir d’une voiture.
Déjà, samedi, au moins dix-huit Irakiens ont été tués et des dizaines d’autres ont été blessés dans des attentats à la voiture piégée contre deux commissariats au nord de Bagdad. Dans l’un des commissariats six policiers ont péri, mais aussi trois civils dont une fillette de quatre ans. Les règlements de compte ne sont pas non plus absents dans l’insécurité générale et un ancien responsable du parti Baas, soutien du dictateur déchu Saddam Hussein, a été assassiné dimanche matin alors qu’il se rendait à la mosquée à Mossoul.
Signe de l’escalade à laquelle sont confrontés les Occidentaux en Irak, un airbus A-300 affrété par l’entreprise allemande de courriers rapides DHL a été touché en vol par un missile alors qu’il survolait Bagdad. Il a été contraint d’atterrir en urgence. C’est la première fois qu’un avion civil est touché en Irak depuis la fin des hostilités militaires.
Le chemin du rétablissement
Pendant ce temps les institutions irakiennes de transition tentent d’asseoir leur autorité et de rétablir un semblant de fonctionnement normal du pays. Le Bureau irakien des enquêtes, mis en place par les Américains, et l’Union patriotique du Kurdistan ont arrêté trois Turcs soupçonnés d’être impliqués dans l’attentat suicide de jeudi dernier contre les bureaux des partis kurdes à Kirkouk qui avait fait cinq morts, tous Irakiens, et plus de trente blessés.
Afin de « prouver que l’Irak est sur le chemin du rétablissement » le ministre irakien des Affaires étrangères du Conseil de gouvernement transitoire Hoshyar Zebari a annoncé la nomination d’une ambassadrice d’Irak aux Etats-Unis : Rand Rahim Franki. L’Irak n’était plus représenté officiellement à Washington depuis 13 ans et le déclenchement de la première guerre du Golfe. Le responsable de la diplomatie irakienne a précisé que d’autres ambassadeurs seraient nommés prochainement dans les pays voisins.
En revanche, le Conseil de gouvernement transitoire et les Etats-Unis n’ont pas accueilli avec enthousiasme la proposition russe de tenir une conférence internationale sur l’Irak, idée émise mercredi dernier afin d’élaborer un plan de paix examiné par le conseil de sécurité. Le secrétaire général de l’ONU sous l’égide duquel la conférence serait placée s’est montré réservé à cette perspective déclarant qu’il n’était pas certain que ce soit le choix des Irakiens.
Déjà, samedi, au moins dix-huit Irakiens ont été tués et des dizaines d’autres ont été blessés dans des attentats à la voiture piégée contre deux commissariats au nord de Bagdad. Dans l’un des commissariats six policiers ont péri, mais aussi trois civils dont une fillette de quatre ans. Les règlements de compte ne sont pas non plus absents dans l’insécurité générale et un ancien responsable du parti Baas, soutien du dictateur déchu Saddam Hussein, a été assassiné dimanche matin alors qu’il se rendait à la mosquée à Mossoul.
Signe de l’escalade à laquelle sont confrontés les Occidentaux en Irak, un airbus A-300 affrété par l’entreprise allemande de courriers rapides DHL a été touché en vol par un missile alors qu’il survolait Bagdad. Il a été contraint d’atterrir en urgence. C’est la première fois qu’un avion civil est touché en Irak depuis la fin des hostilités militaires.
Le chemin du rétablissement
Pendant ce temps les institutions irakiennes de transition tentent d’asseoir leur autorité et de rétablir un semblant de fonctionnement normal du pays. Le Bureau irakien des enquêtes, mis en place par les Américains, et l’Union patriotique du Kurdistan ont arrêté trois Turcs soupçonnés d’être impliqués dans l’attentat suicide de jeudi dernier contre les bureaux des partis kurdes à Kirkouk qui avait fait cinq morts, tous Irakiens, et plus de trente blessés.
Afin de « prouver que l’Irak est sur le chemin du rétablissement » le ministre irakien des Affaires étrangères du Conseil de gouvernement transitoire Hoshyar Zebari a annoncé la nomination d’une ambassadrice d’Irak aux Etats-Unis : Rand Rahim Franki. L’Irak n’était plus représenté officiellement à Washington depuis 13 ans et le déclenchement de la première guerre du Golfe. Le responsable de la diplomatie irakienne a précisé que d’autres ambassadeurs seraient nommés prochainement dans les pays voisins.
En revanche, le Conseil de gouvernement transitoire et les Etats-Unis n’ont pas accueilli avec enthousiasme la proposition russe de tenir une conférence internationale sur l’Irak, idée émise mercredi dernier afin d’élaborer un plan de paix examiné par le conseil de sécurité. Le secrétaire général de l’ONU sous l’égide duquel la conférence serait placée s’est montré réservé à cette perspective déclarant qu’il n’était pas certain que ce soit le choix des Irakiens.
par Francine Quentin
Article publié le 23/11/2003
