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Zimbabwe

Echec partiel de la grève générale

La grève générale lancée jeudi par la principale centrale syndicale du pays n'a été que partiellement suivie. Le ZCTU avait appelé à un arrêt de travail, notamment pour protester contre une centaine d'arrestation lors des manifestations de mardi dernier. Une partie des personnes arrêtées ont été libérées, mais le congrès des syndicats et les associations civiques ne veulent pas en rester là.
C'est un scénario presque banal qui s'est déroulé ces derniers jours au Zimbabwe. Comme toujours, les manifestations organisées mardi par le ZCTU et les organisations civiques se sont soldées par des dizaines d'arrestations dans les principales villes du pays.

Et, comme souvent, la grève lancée hier pour protester contre ces interpellations et dénoncer la dégradation vertigineuse des conditions de vies a été peu suivie, de l'aveu même des leaders syndicaux. Le mot d'ordre a sans doute été tardif, mais les personnes susceptibles de cesser le travail sont aussi échaudées par la répression systématique de tous les mouvements sociaux de ces dernier mois.

Les militants ne baissent pas les bras

A Harare, les commerces, les cafés et les banques sont restées ouverts... Bref, la capitale a conservé son visage habituel. Malgré une forte présence policière, notamment devant le palais de justice, où ont été présentés les militants syndicaux et associatifs arrêtés mardi.

Une partie d'entre eux ont été libérés sous caution et devaient à nouveau se présenter ce vendredi devant le tribunal, pour organisation de manifestation illégale. Mais ils ne baissent pas les bras. Pour le moment, le ZCTU appelle à la poursuite de la grève ce vendredi. Et plusieurs organisations civiques se disent prête à lancer de nouvelles actions dans les prochaines semaines.



par Christophe  Champin

Article publié le 21/11/2003