Colombie
Uribe perd son ministre de la Défense
Après la démission du ministre de la Défense et de celui de l’Intérieur, le président Uribe a perdu les deux piliers de sa lutte contre la guérilla des Farc et de l’ELN.
La démission de Marta Lucia Ramirez constitue le dénouement défavorable à la ministre du bras de fer plus ou moins latent qui l'opposait à l'état-major militaire. Les haut-gradés de l'armée colombienne, outre qu'ils n'avaient pas très bien perçu la nomination d'une femme, pour la première fois dans ce pays, au portefeuille de la Défense, se sont à plusieurs reprises montré hostiles aux orientations de leur ministre, d'autant qu'elle s'appliquait, selon eux, à les court-circuiter.
De fait, Marta Lucia Ramirez était beaucoup trop influencée, à leur gré, par Madrid et Washington, et sa volonté d'acheter à l'armée espagnole des blindés d'occasion AMX-30 jugés obsolètes par l'état-major semble avoir été son ultime provocation.
Semaine noire
Reste que son départ conclut une semaine noire pour le président Uribe qui, malgré une très grande popularité, est allé d'échec en déconvenue depuis le référendum contre la corruption du 25 octobre, un coup de dés politique qui a tourné au désaveu présidentiel du fait d'une trop grande abstention.
Depuis, le parlement grogne, ce qui a provoqué indirectement le départ de l'autre poids lourd du gouvernement, le ministre de l'Intérieur Fernando Londono, qui avait cru pouvoir le remettre au pas en brandissant la menace d'une élection présidentielle anticipée. Alvaro Uribe perdant ainsi coup sur coup les deux grands responsables dans son gouvernement de la lutte contre les Farc et autres groupes armés.
De fait, Marta Lucia Ramirez était beaucoup trop influencée, à leur gré, par Madrid et Washington, et sa volonté d'acheter à l'armée espagnole des blindés d'occasion AMX-30 jugés obsolètes par l'état-major semble avoir été son ultime provocation.
Semaine noire
Reste que son départ conclut une semaine noire pour le président Uribe qui, malgré une très grande popularité, est allé d'échec en déconvenue depuis le référendum contre la corruption du 25 octobre, un coup de dés politique qui a tourné au désaveu présidentiel du fait d'une trop grande abstention.
Depuis, le parlement grogne, ce qui a provoqué indirectement le départ de l'autre poids lourd du gouvernement, le ministre de l'Intérieur Fernando Londono, qui avait cru pouvoir le remettre au pas en brandissant la menace d'une élection présidentielle anticipée. Alvaro Uribe perdant ainsi coup sur coup les deux grands responsables dans son gouvernement de la lutte contre les Farc et autres groupes armés.
par Michèle Gayral
Article publié le 10/11/2003