Sénégal
Manifestations contre la violence à Dakar
Des milliers de personnes ont manifesté le 6 novembre, dans les rues de Dakar contre «la violence politique et l’impunité». Cette manifestation plusieurs fois reportée répondait à un appel de plusieurs partis politiques réunis au sein du «Cadre permanent de concertation» de l’opposition (CPC).
«Arrêtez les coupables et les commanditaires ! Rangez les marteaux et sortez les bilans ! Non à la violence !» sont autant de slogans inscrits sur les banderoles déployés par les manifestants dans les rues de Dakar. Tous dénonçaient certaines pratiques assimilées aux méthodes des «escadrons de la mort» et le «terrorisme». Ousmane Tanor Dieng, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Moustapha Niasse de l’Alliance des forces de progrès (AFP), Djibo Leyti Kâ de l’Union pour le renouveau démocratique (URD) ou encore Amath Dansoko du Parti pour l’indépendance et le travail (PIT) participaient également à la marche pour exprimer leur «indignation» face aux différents actes violents et agressifs qui ont émaillé, ces derniers mois la vie politique au Sénégal.
Selon les organisateurs au moins onze mille personnes ont pris part à la manifestation, mais la police n’a dénombré que deux mille cinq cent personnes. La marche encadrée par la police a démarré devant les locaux de la télévision nationale pour finir au ministre de l’Intérieur où les manifestants ont remis au ministre de l’Intérieur, Macky Sall, une pétition dans laquelle ils demandent des mesures concrètes pour le renforcement de la sécurité des citoyens. Le ministre s’est engagé à transmettre le document au président de la République. Il s’est aussi déclaré opposé à l’utilisation à «des fins politiques d’un événement comme l’agression de Talla Sylla».
Talla Sylla, bientôt de retour
L’agression de Talla Sylla, leader de l’Alliance Jëf-Jël (on récolte ce qu’on a semé), dans la nuit du 5 au 6 octobre a poussé l’opposition politique au Sénégal à tirer la sonnette d’alarme sur certaines pratiques que certains ont qualifié de «mafieuses». Talla Sylla a payé pour la mise sur le marché d’une chanson pamphlétaire brocardant les trois années de gestion du Président Abdoulaye Wade. Pour contrer cette manifestation «CAP 21», groupe dit de la mouvance présidentielle a fait le tour des représentations diplomatiques, des personnalités et autres autorités religieuses pour les rassurer des bonnes intentions du gouvernement. Modou Diagne Fada, le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS) au pouvoir s’est félicité du respect des libertés dont fait montre l’actuel gouvernement alors que le précédent pouvoir, «le régime socialiste avait fait de l’interdiction des manifestations publiques la règle et l’autorisation l’exception» a-t-il ajouté. «Senghor nous a laissé un Etat de droit, une administration forte, une diplomatie respectée partout dans le monde. Aujourd’hui, tout est éparpillé aux quatre vents» a fait remarquer Fatou Tounkara, membre du bureau politique du PS en prenant le contre-pied du porte-parole du PDS.
Le retour au pays de Talla Sylla, soigné à l’Hôpital européen Georges Pompidou de Paris est annoncé pour le dimanche 9 novembre. Ses partisans ont aussi prévu le conduire sur les lieux de l’agression où il fera une brève déclaration «si sa santé le permet», ont-ils précisé. Par ailleurs les avocats du politicien agressé déplorent la lenteur de la procédure, soupçonnant «une forte pression sur le procureur».
Selon les organisateurs au moins onze mille personnes ont pris part à la manifestation, mais la police n’a dénombré que deux mille cinq cent personnes. La marche encadrée par la police a démarré devant les locaux de la télévision nationale pour finir au ministre de l’Intérieur où les manifestants ont remis au ministre de l’Intérieur, Macky Sall, une pétition dans laquelle ils demandent des mesures concrètes pour le renforcement de la sécurité des citoyens. Le ministre s’est engagé à transmettre le document au président de la République. Il s’est aussi déclaré opposé à l’utilisation à «des fins politiques d’un événement comme l’agression de Talla Sylla».
Talla Sylla, bientôt de retour
L’agression de Talla Sylla, leader de l’Alliance Jëf-Jël (on récolte ce qu’on a semé), dans la nuit du 5 au 6 octobre a poussé l’opposition politique au Sénégal à tirer la sonnette d’alarme sur certaines pratiques que certains ont qualifié de «mafieuses». Talla Sylla a payé pour la mise sur le marché d’une chanson pamphlétaire brocardant les trois années de gestion du Président Abdoulaye Wade. Pour contrer cette manifestation «CAP 21», groupe dit de la mouvance présidentielle a fait le tour des représentations diplomatiques, des personnalités et autres autorités religieuses pour les rassurer des bonnes intentions du gouvernement. Modou Diagne Fada, le porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS) au pouvoir s’est félicité du respect des libertés dont fait montre l’actuel gouvernement alors que le précédent pouvoir, «le régime socialiste avait fait de l’interdiction des manifestations publiques la règle et l’autorisation l’exception» a-t-il ajouté. «Senghor nous a laissé un Etat de droit, une administration forte, une diplomatie respectée partout dans le monde. Aujourd’hui, tout est éparpillé aux quatre vents» a fait remarquer Fatou Tounkara, membre du bureau politique du PS en prenant le contre-pied du porte-parole du PDS.
Le retour au pays de Talla Sylla, soigné à l’Hôpital européen Georges Pompidou de Paris est annoncé pour le dimanche 9 novembre. Ses partisans ont aussi prévu le conduire sur les lieux de l’agression où il fera une brève déclaration «si sa santé le permet», ont-ils précisé. Par ailleurs les avocats du politicien agressé déplorent la lenteur de la procédure, soupçonnant «une forte pression sur le procureur».
par Didier Samson
Article publié le 06/11/2003