Laïcité
L’inquiétude des musulmans
Le Conseil français du culte musulman, opposé à une loi interdisant les signes religieux à l'école, a accepté in extremis la voie du dialogue. Le CFCM demande à participer à l'élaboration de la loi et appelle les musulmans de France à la sérénité. Néanmoins en s'asseyant autour de la table, le CFCM espère infléchir le législateur afin que les dispositions adoptées soient respectueuses des libertés et des prescriptions religieuses.
Nicolas Sarkozy les a rattrapés par la manche. Le Conseil français du culte musulman avait très mal reçu jeudi soir l'annonce d'une loi interdisant le port d' insignes religieux à l'école. La satisfaction du président du CFCM Dalil Boubakeur cachait mal la bronca de la branche majoritaire et radicale de l'UOIF qui voyait dans l'interdiction du voile une stigmatisation des musulmans et une entrave à la liberté religieuse.
Il s'agissait donc de sauver les apparences au plus vite. Dès jeudi matin, le bureau du CFCM a été expressément invité au ministère de l'Intérieur pour tenter d'arrondir les angles. Mission réussie. Le CFCM demande à participer à l'élaboration de la loi et invite les musulmans de France à la sérénité.
Difficilement soluble dans la laïcité
L'Islam sera un interlocuteur de l'État au même titre que les autres religions. Un gage de respectabilité en échange d'une certaine modération. Néanmoins, il ne faut pas se tromper, le CFCM souhaite participer au travail législatif afin que les dispositions adoptées soient respectueuses des prescriptions religieuses, ce sont les termes même du communiqué.
Des prescriptions religieuses difficilement solubles dans la laïcité à la française.
A écouter :
Dalil Boubakeur, Recteur de la Mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (Invité de Noëlle Velly le 19/12/2003).
Il s'agissait donc de sauver les apparences au plus vite. Dès jeudi matin, le bureau du CFCM a été expressément invité au ministère de l'Intérieur pour tenter d'arrondir les angles. Mission réussie. Le CFCM demande à participer à l'élaboration de la loi et invite les musulmans de France à la sérénité.
Difficilement soluble dans la laïcité
L'Islam sera un interlocuteur de l'État au même titre que les autres religions. Un gage de respectabilité en échange d'une certaine modération. Néanmoins, il ne faut pas se tromper, le CFCM souhaite participer au travail législatif afin que les dispositions adoptées soient respectueuses des prescriptions religieuses, ce sont les termes même du communiqué.
Des prescriptions religieuses difficilement solubles dans la laïcité à la française.
A écouter :
Dalil Boubakeur, Recteur de la Mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (Invité de Noëlle Velly le 19/12/2003).
par Isabelle Chenu
Article publié le 19/12/2003