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Politique française

Chirac tance Sarkozy

A Tunis, le président de la République s’est prononcé contre la «discrimination positive» prônée par son ministre de l’Intérieur.
«On a rapproché nos points nos points de vue». Une phrase prononcée la semaine dernière pour marquer publiquement que la sérénité est revenue au sein de la majorité. «On», c'est Nicolas Sarkozy et Alain Juppé dont les opinions divergent quand à ce qu'il convient de faire sur la question de la laïcité.

Mais une déclaration d'intention n'engage que ceux qui la croient. La véritable fin des hostilités semble être remise à plus tard. Après Alain Juppé qui a fait valoir son autorité sur Nicolas Sarkozy a propos de l'idée d'une disposition législative interdisant le port «ostentatoire» d'insignes religieux comme le foulard islamique à l'école, c'est en effet Jacques Chirac qui est venu contredire le ministre de l'Intérieur sur la question de la discrimination positive.

Avertissement

«Nommer les gens en fonction de leurs origines ce n'est pas convenable», a dit Jacques Chirac. Une flèche décochée de Tunisie qui montre bien que quelque chose ne tourne plus rond pour l'incontournable comme il se qualifie lui-même. Problème de rivalité.

Nicolas Sarkozy appréciera ce désaveu et ce d'autant plus qu'un haut responsable de la police, dans un même temps, a fait part de ses réserves quand à la «culture du résultat» et des statistiques qui diraient ce qu'on souhaite leur faire dire et rien d'autre.

Deux initiatives qui valent avertissement. A propos de l'élection présidentielle, l'homme pressé devra se souvenir qu'on peut «y penser toujours mais n'en parler jamais».



par Patrice  Biancone

Article publié le 06/12/2003