Haïti
Aristide accepte la médiation de l’Église
Le président haïtien s’est rallié à la proposition de sortie de crise proposée par l’Église catholique.
Simple tactique ou volonté réelle de dialogue, le président Jean-Bertrand Aristide cherche visiblement à sortir d'un isolement dans lequel il s'est lui-même placé. Ancien prêtre, il profite de la proposition de l'Église haïtienne pour se déclarer prêt à «s'asseoir autour d'une table pour trouver une solution».
L'opposition ne s'est pas pour l'instant prononcée sur cette attitude nouvelle du chef de l'État. Victimes d'exactions commises par les partisans armés de Jean-Bertrand Aristide, les opposants au président haïtien attendent des garanties pour prendre part aux discussions proposé par l'épiscopat.
Le plan élaboré par l'Église envisage une réforme en profondeur de la police. C'est l'une des principale revendication de l'opposition. Les forces de l'ordre ont violemment réprimé les récentes manifestations étudiantes. Par ailleurs les policiers sont accusés de ne rien faire pour protéger les opposants au régime actuel contre les attaques menées par les sympathisants du président Aristide.
Démission d’un troisième ministre
En échange d'une réforme de la police, l'Église propose que l'opposition haïtienne revienne sur sa décision de boycotter toute élection qui pourrait être organisée d'ici à la fin du mandat présidentiel de Jean-Bertrand Aristide.
Pour le chef de l'État, l'ouverture de pourparlers avec l'opposition semble d'autant plus nécessaire qu'en l'espace d'un mois, trois de ses ministre ont démissionné. Dernier en date, Webster Pierre, titulaire du portefeuille de l'Environnement a précisé qu'il entendait reprendre sa liberté de parole. Une manière de souligner à quel point le président Aristide ne supporte pas la moindre critique même au sein de son gouvernement.
Ecoutez Paul Cozigon, l'invité de la mi-journée (19/12/2003, 5'15")
L'opposition ne s'est pas pour l'instant prononcée sur cette attitude nouvelle du chef de l'État. Victimes d'exactions commises par les partisans armés de Jean-Bertrand Aristide, les opposants au président haïtien attendent des garanties pour prendre part aux discussions proposé par l'épiscopat.
Le plan élaboré par l'Église envisage une réforme en profondeur de la police. C'est l'une des principale revendication de l'opposition. Les forces de l'ordre ont violemment réprimé les récentes manifestations étudiantes. Par ailleurs les policiers sont accusés de ne rien faire pour protéger les opposants au régime actuel contre les attaques menées par les sympathisants du président Aristide.
Démission d’un troisième ministre
En échange d'une réforme de la police, l'Église propose que l'opposition haïtienne revienne sur sa décision de boycotter toute élection qui pourrait être organisée d'ici à la fin du mandat présidentiel de Jean-Bertrand Aristide.
Pour le chef de l'État, l'ouverture de pourparlers avec l'opposition semble d'autant plus nécessaire qu'en l'espace d'un mois, trois de ses ministre ont démissionné. Dernier en date, Webster Pierre, titulaire du portefeuille de l'Environnement a précisé qu'il entendait reprendre sa liberté de parole. Une manière de souligner à quel point le président Aristide ne supporte pas la moindre critique même au sein de son gouvernement.
Ecoutez Paul Cozigon, l'invité de la mi-journée (19/12/2003, 5'15")
par Franck WEIL-RABAUD
Article publié le 19/12/2003