Société
Perben retire l’amendement Garraud
Le ministre de la Justice a décidé de retirer l’amendement créant un délit d’«interruption involontaire de grossesse».
L'amendement ne sera pas réécrit, il sera supprimé. Dominique Perben a donc choisi de battre en retraite et de demander aux sénateurs de mettre un terme à la cacophonie qui montait des rangs de la majorité. Il n'y aura pas de création d'un délit d'interruption involontaire de grossesse: «Ce texte poserait plus de problèmes qu'il n'en réglerait», a dit le garde des Sceaux.
Le ministre en est arrivé à cette conclusion après une semaine de concertation avec des associations, des médecins et des responsables du planning familial et surtout après la levée de boucliers de bon nombre d'élus de gauche comme de droite et même de quelques ministres comme Roselyne Bachelot.
Controverse sur le statut de l’embryon
Si l'intention du député Garraud était bonne, la formulation et la préparation de l'amendement en revanche ont été mal très mal perçu: pour beaucoup, il ouvrait une voix royale aux partisans de la remise en cause de l'IVG et donnait statut à l'embryon.
Pourtant, il y avait eu concertation. Le Sénat avait repoussé le texte une première fois lors de la discussion du projet de loi sur la sécurité routière, mais Dominique Perben n'avait pas tenu compte de la volonté des sages du palais du Luxembourg pourtant emmenés par Maurice Ulrich, un proche de Jacques Chirac.
Il a choisi le retrait à la grande satisfaction des associations, de l'opposition et même de l'UMP qui explique aujourd'hui très sérieusement qu'elle n'a pas avalé son chapeau, mais que cette démarche est une preuve d'attachement au dialogue.
Le ministre en est arrivé à cette conclusion après une semaine de concertation avec des associations, des médecins et des responsables du planning familial et surtout après la levée de boucliers de bon nombre d'élus de gauche comme de droite et même de quelques ministres comme Roselyne Bachelot.
Controverse sur le statut de l’embryon
Si l'intention du député Garraud était bonne, la formulation et la préparation de l'amendement en revanche ont été mal très mal perçu: pour beaucoup, il ouvrait une voix royale aux partisans de la remise en cause de l'IVG et donnait statut à l'embryon.
Pourtant, il y avait eu concertation. Le Sénat avait repoussé le texte une première fois lors de la discussion du projet de loi sur la sécurité routière, mais Dominique Perben n'avait pas tenu compte de la volonté des sages du palais du Luxembourg pourtant emmenés par Maurice Ulrich, un proche de Jacques Chirac.
Il a choisi le retrait à la grande satisfaction des associations, de l'opposition et même de l'UMP qui explique aujourd'hui très sérieusement qu'elle n'a pas avalé son chapeau, mais que cette démarche est une preuve d'attachement au dialogue.
par Patrice Biancone
Article publié le 06/12/2003