Espagne
Le toilettage de la Constitution en débat
Un quart de siècle après son entrée en vigueur, la première Constitution de l’après-Franco est l’objet de toutes les critiques. Le roi Juan Carlos appelle les réformateurs à la prudence.
Ce 25e anniversaire de la Constitution espagnole, adoptée par référendum à plus de 87% le 6 décembre 1978 au sortir de quarante ans de dictature franquiste, coïncide avec une vague de remises en cause.
Signe de l'attitude ambivalente qu'ont envers elle les Espagnols: un récent sondage révèle que si 3% seulement la trouvent mauvaise, ils sont près de 70% à estimer qu'elle devrait être soumise à une réforme de plus ou moins grande ampleur.
Communautés autonomes
La Loi fondamentale, qui a eu le mérite d'asseoir l'Espagne de l'après-franquisme sur les règles de la démocratie, d'installer une monarchie parlementaire toujours appréciée dans le pays, et d'aller complètement à rebours du mouvement centralisateur des siècles précédents en instituant des communautés autonomes, pourrait en effet être retouchée légèrement, dans le sens par exemple d'une réforme de la succession dynastique favorable aux filles, ou encore plus substantiellement, en osant faire de ce pays plurinational un véritable État fédéral, avec un Sénat représentatif des régions.
Mais des contestations plus graves viennent des régions à forte identité comme le Pays basque et la Catalogne, qui réclament des transferts de pouvoir de plus en plus importants. Dans ce dernier débat, l'intransigeance du Parti populaire de José-Maria Aznar, qui se pose en rempart de l'unité de l'Espagne, a largement contribué à raidir et à radicaliser les positions.
Signe de l'attitude ambivalente qu'ont envers elle les Espagnols: un récent sondage révèle que si 3% seulement la trouvent mauvaise, ils sont près de 70% à estimer qu'elle devrait être soumise à une réforme de plus ou moins grande ampleur.
Communautés autonomes
La Loi fondamentale, qui a eu le mérite d'asseoir l'Espagne de l'après-franquisme sur les règles de la démocratie, d'installer une monarchie parlementaire toujours appréciée dans le pays, et d'aller complètement à rebours du mouvement centralisateur des siècles précédents en instituant des communautés autonomes, pourrait en effet être retouchée légèrement, dans le sens par exemple d'une réforme de la succession dynastique favorable aux filles, ou encore plus substantiellement, en osant faire de ce pays plurinational un véritable État fédéral, avec un Sénat représentatif des régions.
Mais des contestations plus graves viennent des régions à forte identité comme le Pays basque et la Catalogne, qui réclament des transferts de pouvoir de plus en plus importants. Dans ce dernier débat, l'intransigeance du Parti populaire de José-Maria Aznar, qui se pose en rempart de l'unité de l'Espagne, a largement contribué à raidir et à radicaliser les positions.
par Michèle Gayral
Article publié le 07/12/2003