Piratage
L’offensive des géants de l’électronique
Les industriels de l’électronique Intel, Nokia, Samsung,Toshiba et Mashushita ont décidé de se regrouper pour lutter contre le piratage et l'échange de données sur Internet. Ils annoncent pour début février le lancement d’un nouveau système de protection des données, alors que la copie sauvage de chansons connaît une nette baisse suite aux procès engagés en 2003 par l’Association américaine de l’industrie phonographique (RIAA).
Après les majors de la musique, c’est au tour des géants de l’électronique de vouloir en finir sérieusement avec les pirates sur Internet. Si l’on en croit le quotidien américain, le New-York Times, cinq grands constructeurs l’Américain Intel, le Finlandais Nokia, le Coréen Samsung et les Japonais Toshiba et Mashushita se sont alliés au sein d’un consortium, baptisé «Project Hudson» pour contrer le piratage en ligne et la gravure de CD et DVD.
«Project Hudson» devrait être rendu public au début février. Bien que l’on ignore tout de cette nouvelle solution technique, les cinq groupes ont évoqué «l’énorme potentiel de cette norme de protection de contenus sur Internet». Selon toujours le New-York Times, ce système de protection de données devrait permettre de «sécuriser les œuvres numérisées sur les ordinateurs, les magnétoscopes numériques ou encore les téléphones mobiles».
Même si pour beaucoup d’internautes, la gratuité est une question de principe, la fréquentation des sites d’échange de fichiers sur Internet dit «peer-to-peer» est en recul. Selon les estimations les plus sérieuses, on a pu observer, au cours des six derniers mois de l’année 2003, une inversion de la courbe du piratage sur Internet. Les utilisateurs de Kazaa, le premier service mondial d’échange de fichiers peer-to-peer, sont passés de 35 à 25 millions. La raison tient pour une grande part aux procès engagés en 2003 par l’Association américaine de l’industrie phonographique (RIAA) qui défend les intérêts des grandes maisons de disques (Sony, Universal, Time Warner et EMI).
30 millions de titres vendus en 2003
La puissante RIAA qui se bat pour la fermeture des réseaux d’échange de fichiers, a entamé des poursuites judiciaires contre des particuliers adeptes du téléchargement gratuit, parmi lesquels figurent bon nombre d’utilisateurs de Kazaa. Depuis qu'elle a lancé sa campagne, il y a six mois, la RIIA a déposé quelque 382 plaintes contre des personnes accusées d'échanger et de télécharger illégalement des fichiers musicaux sur l'Internet.
Dans le même temps, la vente de musique en ligne commence à entrer dans les moeurs. Les experts lui prédisent le plus bel avenir. Dans seulement cinq ans, la distribution électronique de musique devrait représenter plus d’un quart des ventes mondiales. Plusieurs études effectuées en septembre 2003 sur des internautes européens et américains décrivent les adeptes de l’échange de fichiers sur Internet comme de gros fans de musique, prêts à payer pour des services payants en ligne.
Pour preuve, le lancement réussi du magasin de musique en ligne d’Apple «iTunes Music Store». Résultat: 30 millions de titres vendus depuis son ouverture en avril 2003. A la différence des plates-formes musicales déjà existantes sur le Web comme Pressplay ou Musicnet, le gros atout du kiosque à musique d’Apple, c’est le fait que les consommateurs peuvent conserver indéfiniment les titres enregistrés et les enregistrer à loisir sur d’autres supports. Avec «iTunes Music Store», Apple a également cherché à assurer le succès de l’iPod, son baladeur qui permet d’écouter de la musique numérique. Pari réussi. Au total, depuis son lancement il y a deux ans, le baladeur musical s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires. L’iPod pèse désormais à hauteur de 345 millions de dollars dans le chiffre d’affaires total de l’entreprise qui est de 6,2 milliards.
Le «iTunes Music Store» attire la concurrence. Les géants America Online, Yahoo!, Microsoft, Real Networks, Amazon et la chaîne de télévision musicale MTV s’apprêtent à emboîter le pas à Apple pour lancer des services payants de musique en ligne. Dell, Sony et Hewlett Packard ont également annoncé leur intention d’ouvrir des services payants de musique en ligne et de commercialiser des baladeurs numériques.
«Project Hudson» devrait être rendu public au début février. Bien que l’on ignore tout de cette nouvelle solution technique, les cinq groupes ont évoqué «l’énorme potentiel de cette norme de protection de contenus sur Internet». Selon toujours le New-York Times, ce système de protection de données devrait permettre de «sécuriser les œuvres numérisées sur les ordinateurs, les magnétoscopes numériques ou encore les téléphones mobiles».
Même si pour beaucoup d’internautes, la gratuité est une question de principe, la fréquentation des sites d’échange de fichiers sur Internet dit «peer-to-peer» est en recul. Selon les estimations les plus sérieuses, on a pu observer, au cours des six derniers mois de l’année 2003, une inversion de la courbe du piratage sur Internet. Les utilisateurs de Kazaa, le premier service mondial d’échange de fichiers peer-to-peer, sont passés de 35 à 25 millions. La raison tient pour une grande part aux procès engagés en 2003 par l’Association américaine de l’industrie phonographique (RIAA) qui défend les intérêts des grandes maisons de disques (Sony, Universal, Time Warner et EMI).
30 millions de titres vendus en 2003
La puissante RIAA qui se bat pour la fermeture des réseaux d’échange de fichiers, a entamé des poursuites judiciaires contre des particuliers adeptes du téléchargement gratuit, parmi lesquels figurent bon nombre d’utilisateurs de Kazaa. Depuis qu'elle a lancé sa campagne, il y a six mois, la RIIA a déposé quelque 382 plaintes contre des personnes accusées d'échanger et de télécharger illégalement des fichiers musicaux sur l'Internet.
Dans le même temps, la vente de musique en ligne commence à entrer dans les moeurs. Les experts lui prédisent le plus bel avenir. Dans seulement cinq ans, la distribution électronique de musique devrait représenter plus d’un quart des ventes mondiales. Plusieurs études effectuées en septembre 2003 sur des internautes européens et américains décrivent les adeptes de l’échange de fichiers sur Internet comme de gros fans de musique, prêts à payer pour des services payants en ligne.
Pour preuve, le lancement réussi du magasin de musique en ligne d’Apple «iTunes Music Store». Résultat: 30 millions de titres vendus depuis son ouverture en avril 2003. A la différence des plates-formes musicales déjà existantes sur le Web comme Pressplay ou Musicnet, le gros atout du kiosque à musique d’Apple, c’est le fait que les consommateurs peuvent conserver indéfiniment les titres enregistrés et les enregistrer à loisir sur d’autres supports. Avec «iTunes Music Store», Apple a également cherché à assurer le succès de l’iPod, son baladeur qui permet d’écouter de la musique numérique. Pari réussi. Au total, depuis son lancement il y a deux ans, le baladeur musical s’est vendu à plus de deux millions d’exemplaires. L’iPod pèse désormais à hauteur de 345 millions de dollars dans le chiffre d’affaires total de l’entreprise qui est de 6,2 milliards.
Le «iTunes Music Store» attire la concurrence. Les géants America Online, Yahoo!, Microsoft, Real Networks, Amazon et la chaîne de télévision musicale MTV s’apprêtent à emboîter le pas à Apple pour lancer des services payants de musique en ligne. Dell, Sony et Hewlett Packard ont également annoncé leur intention d’ouvrir des services payants de musique en ligne et de commercialiser des baladeurs numériques.
par Myriam Berber
Article publié le 08/01/2004