Culture
Immigrés, «<i>leur Histoire est notre histoire</i>»
Après dix ans de réflexion et de tergiversations, la Mission du futur Centre de ressources et de mémoire de l’immigration va enfin présenter son projet.
L’histoire des immigrés est souvent méconnue ou mal connue. Pour palier cette lacune, François-Xavier Amprimoz, conservateur en chef des musées toulonnais, entouré d’historiens, a eu tout récemment l’idée d’organiser une exposition intitulée «Nos libérateurs, Toulon août 44», pour rappeler qu’un jour, des Maghrébins, des Africains, des Américains ont été accueillis comme des libérateurs en France, et que ce jour-là leur histoire devenait aussi la nôtre. Cette initiative cadre tout à fait avec le projet de création d’un lieu de mémoire plurielle de la France.
Une mission a en effet été confiée à l’ancien ministre Jacques Toubon de créer un lieu de mémoire, afin que le passé reste toujours présent, et que les Français n’oublient pas que «si la France est la quatrième puissance économique mondiale, elle le doit aussi au travail des immigrés», comme le rappelle Philippe Dewitte, historien et rédacteur en chef de la revue Hommes et migrations.
Le projet ne date pas d’aujourd’hui, et remonte aux années quatre-vingt–dix : l’association pour un musée de l’immigration (AMI) créée à l’initiative de l’historien Gérard Noiriel défend alors l’idée ; celle-ci est lancée auprès du Premier ministre, et la mission de réflexion sur la création d’un lieu culturel dédié à l’histoire et au rôle de l’immigration en France rend un rapport pour la création d’un centre national de l’histoire et des cultures de l’immigration le 22 novembre 2001. Ce texte est alors rédigé par Driss El Yazami, délégué général de l'association Génériques et Rémy Schwartz, ancien maître de requête au conseil d'Etat, en avril 2003. Le comité interministériel à l’intégration relance l’idée d’un «Centre de ressources et de mémoire de l’immigration» et confie la présidence du projet à Jacques Toubon. Cette mission s’appuie sur les moyens et les compétences de l’Agence pour le développement des relations interculturelles (ADRI).
A l’horizon du printemps 2004, un projet opérationnel devrait être remis au Premier ministre lors du prochain comité interministériel à l’intégration. Le futur Centre pourrait progressivement se mettre en place sur une période de deux à trois ans, et s’installer dans un lieu central à identité forte, emblématique ou chargé d’histoire. Pour dessiner les contours de ce futur centre, deux instances consultatives ont été mises en place:
- Un Comité technique regroupant aussi bien les conseillers techniques que des représentants des différentes directions des ministères concernés, ainsi que le Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD) et l’ADRI.
- Un Conseil scientifique réunissant une vingtaine d’experts, universitaires et scientifiques, chargés de réfléchir à la définition du Centre. Ce comité est constitué en quatre groupes de travail pour traiter plus particulièrement des questions d’archives, de muséographie, de pédagogie et de médiation.
La diversité des mouvements migratoires.
L’histoire des immigrés est souvent méconnue ou mal connue. Pour palier cette lacune, François-Xavier Amprimoz, conservateur en chef des musées toulonnais, entouré d’historiens, a eu tout récemment l’idée d’organiser une exposition intitulée «Nos libérateurs, Toulon août 44», pour rappeler qu’un jour, des Maghrébins, des Africains, des Américains ont été accueillis comme des libérateurs en France, et que ce jour-là leur histoire devenait aussi la nôtre. Cette initiative cadre tout à fait avec le projet de création d’un lieu de mémoire plurielle de la France.
Une mission a en effet été confiée à l’ancien ministre Jacques Toubon de créer un lieu de mémoire, afin que le passé reste toujours présent, et que les Français n’oublient pas que «si la France est la quatrième puissance économique mondiale, elle le doit aussi au travail des immigrés», comme le rappelle Philippe Dewitte, historien et rédacteur en chef de la revue Hommes et migrations.
Le projet ne date pas d’aujourd’hui, et remonte aux années quatre-vingt–dix : l’association pour un musée de l’immigration (AMI) créée à l’initiative de l’historien Gérard Noiriel défend alors l’idée ; celle-ci est lancée auprès du Premier ministre, et la mission de réflexion sur la création d’un lieu culturel dédié à l’histoire et au rôle de l’immigration en France rend un rapport pour la création d’un centre national de l’histoire et des cultures de l’immigration le 22 novembre 2001. Ce texte est alors rédigé par Driss El Yazami, délégué général de l'association Génériques et Rémy Schwartz, ancien maître de requête au conseil d'Etat, en avril 2003. Le comité interministériel à l’intégration relance l’idée d’un «Centre de ressources et de mémoire de l’immigration» et confie la présidence du projet à Jacques Toubon. Cette mission s’appuie sur les moyens et les compétences de l’Agence pour le développement des relations interculturelles (ADRI).
A l’horizon du printemps 2004, un projet opérationnel devrait être remis au Premier ministre lors du prochain comité interministériel à l’intégration. Le futur Centre pourrait progressivement se mettre en place sur une période de deux à trois ans, et s’installer dans un lieu central à identité forte, emblématique ou chargé d’histoire. Pour dessiner les contours de ce futur centre, deux instances consultatives ont été mises en place:
- Un Comité technique regroupant aussi bien les conseillers techniques que des représentants des différentes directions des ministères concernés, ainsi que le Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD) et l’ADRI.
- Un Conseil scientifique réunissant une vingtaine d’experts, universitaires et scientifiques, chargés de réfléchir à la définition du Centre. Ce comité est constitué en quatre groupes de travail pour traiter plus particulièrement des questions d’archives, de muséographie, de pédagogie et de médiation.
Une mission a en effet été confiée à l’ancien ministre Jacques Toubon de créer un lieu de mémoire, afin que le passé reste toujours présent, et que les Français n’oublient pas que «si la France est la quatrième puissance économique mondiale, elle le doit aussi au travail des immigrés», comme le rappelle Philippe Dewitte, historien et rédacteur en chef de la revue Hommes et migrations.
Le projet ne date pas d’aujourd’hui, et remonte aux années quatre-vingt–dix : l’association pour un musée de l’immigration (AMI) créée à l’initiative de l’historien Gérard Noiriel défend alors l’idée ; celle-ci est lancée auprès du Premier ministre, et la mission de réflexion sur la création d’un lieu culturel dédié à l’histoire et au rôle de l’immigration en France rend un rapport pour la création d’un centre national de l’histoire et des cultures de l’immigration le 22 novembre 2001. Ce texte est alors rédigé par Driss El Yazami, délégué général de l'association Génériques et Rémy Schwartz, ancien maître de requête au conseil d'Etat, en avril 2003. Le comité interministériel à l’intégration relance l’idée d’un «Centre de ressources et de mémoire de l’immigration» et confie la présidence du projet à Jacques Toubon. Cette mission s’appuie sur les moyens et les compétences de l’Agence pour le développement des relations interculturelles (ADRI).
A l’horizon du printemps 2004, un projet opérationnel devrait être remis au Premier ministre lors du prochain comité interministériel à l’intégration. Le futur Centre pourrait progressivement se mettre en place sur une période de deux à trois ans, et s’installer dans un lieu central à identité forte, emblématique ou chargé d’histoire. Pour dessiner les contours de ce futur centre, deux instances consultatives ont été mises en place:
- Un Comité technique regroupant aussi bien les conseillers techniques que des représentants des différentes directions des ministères concernés, ainsi que le Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD) et l’ADRI.
- Un Conseil scientifique réunissant une vingtaine d’experts, universitaires et scientifiques, chargés de réfléchir à la définition du Centre. Ce comité est constitué en quatre groupes de travail pour traiter plus particulièrement des questions d’archives, de muséographie, de pédagogie et de médiation.
La diversité des mouvements migratoires.
L’histoire des immigrés est souvent méconnue ou mal connue. Pour palier cette lacune, François-Xavier Amprimoz, conservateur en chef des musées toulonnais, entouré d’historiens, a eu tout récemment l’idée d’organiser une exposition intitulée «Nos libérateurs, Toulon août 44», pour rappeler qu’un jour, des Maghrébins, des Africains, des Américains ont été accueillis comme des libérateurs en France, et que ce jour-là leur histoire devenait aussi la nôtre. Cette initiative cadre tout à fait avec le projet de création d’un lieu de mémoire plurielle de la France.
Une mission a en effet été confiée à l’ancien ministre Jacques Toubon de créer un lieu de mémoire, afin que le passé reste toujours présent, et que les Français n’oublient pas que «si la France est la quatrième puissance économique mondiale, elle le doit aussi au travail des immigrés», comme le rappelle Philippe Dewitte, historien et rédacteur en chef de la revue Hommes et migrations.
Le projet ne date pas d’aujourd’hui, et remonte aux années quatre-vingt–dix : l’association pour un musée de l’immigration (AMI) créée à l’initiative de l’historien Gérard Noiriel défend alors l’idée ; celle-ci est lancée auprès du Premier ministre, et la mission de réflexion sur la création d’un lieu culturel dédié à l’histoire et au rôle de l’immigration en France rend un rapport pour la création d’un centre national de l’histoire et des cultures de l’immigration le 22 novembre 2001. Ce texte est alors rédigé par Driss El Yazami, délégué général de l'association Génériques et Rémy Schwartz, ancien maître de requête au conseil d'Etat, en avril 2003. Le comité interministériel à l’intégration relance l’idée d’un «Centre de ressources et de mémoire de l’immigration» et confie la présidence du projet à Jacques Toubon. Cette mission s’appuie sur les moyens et les compétences de l’Agence pour le développement des relations interculturelles (ADRI).
A l’horizon du printemps 2004, un projet opérationnel devrait être remis au Premier ministre lors du prochain comité interministériel à l’intégration. Le futur Centre pourrait progressivement se mettre en place sur une période de deux à trois ans, et s’installer dans un lieu central à identité forte, emblématique ou chargé d’histoire. Pour dessiner les contours de ce futur centre, deux instances consultatives ont été mises en place:
- Un Comité technique regroupant aussi bien les conseillers techniques que des représentants des différentes directions des ministères concernés, ainsi que le Fonds d’action et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations (FASILD) et l’ADRI.
- Un Conseil scientifique réunissant une vingtaine d’experts, universitaires et scientifiques, chargés de réfléchir à la définition du Centre. Ce comité est constitué en quatre groupes de travail pour traiter plus particulièrement des questions d’archives, de muséographie, de pédagogie et de médiation.
par Dominique Raizon
Article publié le 09/01/2004 Dernière mise à jour le 08/01/2004 à 23:00 TU
