Etats-Unis
New York indemnise la famille Diallo
A quelques semaines du quatrième anniversaire du meurtre du jeune Guinéen, Amadou Diallo, abattu devant la porte de son appartement par des policiers new-yorkais, le 4 février 1999, la ville de New York vient d’accorder une indemnité de 3 millions de dollars à la famille.
«Le maire, la police et la ville regrettent ce qui est arrivé et présentent leurs condoléances à la famille Diallo», a écrit Michael Cardozo, le chef des services juridiques de la ville de New York dans un communiqué annonçant un dédommagement de 3 millions de dollars accordé à la famille Diallo. Le 4 février 1999, alors qu’il rentrait chez lui, dans un appartement du Bronx, Amadou Diallo avait été interpellé par des policiers en civil qui voulaient vérifier son identité. Mais au moment où le jeune homme portait la main à la poche intérieure de son blouson pour sortir ses papiers d’identité, les quatre policiers ont ouvert le feu le blessant mortellement. Il aurait reçu une décharge de 41 balles.
Les associations afro-américaines se sont emparées de cette affaire en dénonçant les comportements racistes de la police, le mauvais traitement des minorités raciales par les autorités politiques et la politique ultra-sécuritaire du maire de New York, Rudolph Giuliani «qui conduit à ce genre de dérive», regrettent aussi des organisations de défense des droits de l’homme. L’acquittement par la justice des quatre policiers incriminés avait aussi entraîné de nombreux mouvements sociaux et ravivé les tensions raciales. L’administration fédérale avait refusé de poursuivre les policiers, estimant qu’il n’y avait pas «de mauvaises intentions de la part des policiers». Un jury les a acquittés en acceptant l’argument de «l’erreur tragique». Pour leur défense, les policiers avaient plaidé une méprise, prenant Amadou Diallo pour «un tueur en série très dangereux et recherché».
In memoriam
La famille du jeune homme s’était mobilisée pour faire échec à une «campagne d’intoxication» qui présentait Amadou Diallo comme un délinquant. Sa mère, Kadiatou Diallo a écrit un livre «My heart will cross this ocean» pour défendre la mémoire de son fils, «un Guinéen bien éduqué issu d’un milieu respectable et non un jeune vendeur de rue» écrit-elle. Pour promouvoir l’unité entre les races et à travers des programmes impliquant des étudiants, professeurs et chercheurs d’Afrique et des Etats-Unis, et fournir, par ailleurs, une assistance financière et technique aux jeunes qui rêvent de poursuivre des études supérieures aux Etats-Unis comme son fils, Kadiatou Diallo vient de créer «la fondation Amadou Diallo».
La famille qui se plaignait aussi du silence de la mairie de New York vient de recevoir un message de l’ancien maire Rudolph Giuliani qui regrette la «terrible tragédie» au moment où la nouvelle municipalité avec à sa tête Michael Bloomberg, entend marquer sa différence. La nouvelle administration de la ville de New York a accepté d’indemniser la famille Diallo, en reconnaissant au passage une certaine responsabilité de ses services. Les avocats de la famille Diallo avaient réclamé un dédommagement de 81 millions de dollars, soit 20 millions à la ville de New York et 41 millions (1 million par balle) aux policiers. Mais en acceptant le principe de la réparation les autorités new-yorkaises n’ont accordé qu’une somme de 3 millions de dollars à la famille. Les avocats ont considéré que cette somme était une des plus grandes indemnisations accordées par l’administration municipale dans une telle affaire.
Les associations afro-américaines se sont emparées de cette affaire en dénonçant les comportements racistes de la police, le mauvais traitement des minorités raciales par les autorités politiques et la politique ultra-sécuritaire du maire de New York, Rudolph Giuliani «qui conduit à ce genre de dérive», regrettent aussi des organisations de défense des droits de l’homme. L’acquittement par la justice des quatre policiers incriminés avait aussi entraîné de nombreux mouvements sociaux et ravivé les tensions raciales. L’administration fédérale avait refusé de poursuivre les policiers, estimant qu’il n’y avait pas «de mauvaises intentions de la part des policiers». Un jury les a acquittés en acceptant l’argument de «l’erreur tragique». Pour leur défense, les policiers avaient plaidé une méprise, prenant Amadou Diallo pour «un tueur en série très dangereux et recherché».
In memoriam
La famille du jeune homme s’était mobilisée pour faire échec à une «campagne d’intoxication» qui présentait Amadou Diallo comme un délinquant. Sa mère, Kadiatou Diallo a écrit un livre «My heart will cross this ocean» pour défendre la mémoire de son fils, «un Guinéen bien éduqué issu d’un milieu respectable et non un jeune vendeur de rue» écrit-elle. Pour promouvoir l’unité entre les races et à travers des programmes impliquant des étudiants, professeurs et chercheurs d’Afrique et des Etats-Unis, et fournir, par ailleurs, une assistance financière et technique aux jeunes qui rêvent de poursuivre des études supérieures aux Etats-Unis comme son fils, Kadiatou Diallo vient de créer «la fondation Amadou Diallo».
La famille qui se plaignait aussi du silence de la mairie de New York vient de recevoir un message de l’ancien maire Rudolph Giuliani qui regrette la «terrible tragédie» au moment où la nouvelle municipalité avec à sa tête Michael Bloomberg, entend marquer sa différence. La nouvelle administration de la ville de New York a accepté d’indemniser la famille Diallo, en reconnaissant au passage une certaine responsabilité de ses services. Les avocats de la famille Diallo avaient réclamé un dédommagement de 81 millions de dollars, soit 20 millions à la ville de New York et 41 millions (1 million par balle) aux policiers. Mais en acceptant le principe de la réparation les autorités new-yorkaises n’ont accordé qu’une somme de 3 millions de dollars à la famille. Les avocats ont considéré que cette somme était une des plus grandes indemnisations accordées par l’administration municipale dans une telle affaire.
par Didier Samson
Article publié le 07/01/2004