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Politique française

Chirac mobilise pour l’emploi

2004 sera l’année de la mobilisation générale en faveur de l’emploi a annoncé le président de la République, lors de sa traditionnelle allocution des vœux de nouvel an. Une loi destinée à donner plus de dynamisme aux entreprises, à prévenir les licenciements et à faciliter l’entrée des jeunes dans la vie active sera présentée au parlement après concertation avec les partenaires sociaux.
«L’horizon s’éclaircit, notre pays est désormais sur le bon chemin» a déclaré Jacques Chirac au seuil de la nouvelle année. Mais la préoccupation principale des Français reste le chômage et, sur ce point, les prévisions ne sont guère optimistes pour 2004, en dépit des signes de reprise économique. C’est pourquoi le président de la République a axé l’essentiel de sa traditionnelle allocution des vœux du 31 décembre à la relance de l’emploi. Il a même décrété la mobilisation générale afin de «passer à la vitesse supérieure» pour donner à la France les moyens de la puissance économique et du progrès social.

Dés le début de l’année une concertation avec les partenaires sociaux, patronat et syndicats, va s’ouvrir, sous la houlette du gouvernement, pour élaborer la «grande loi de mobilisation pour l’emploi» annoncée par Jacques Chirac. Lorsqu’il recevra, dans les jours qui viennent pour la cérémonie des vœux, les représentants syndicaux, patronaux et associatifs à l’Elysée, le chef de l’Etat devrait donner plus de détails sur le contenu qu’il entend donner à cette future loi.

D’ores et déjà on sait qu’elle devrait «permettre aux entreprises de donner leur pleine mesure» et, ce faisant, créer de l’emploi. Il s’agit, comme l’a expliqué Jacques Chirac, d’alléger les contraintes qui pèsent sur elles sous forme de «procédures inutiles» et de réduire les charges jugées excessives. La puissance publique s’engagera aussi dans le combat pour l’emploi et la création d’entreprises, et Jacques Chirac a annoncé la relance de la recherche, des équipements collectifs et des infrastructures.

Droit à une «seconde chance»

Du côté des salariés, la future loi devrait renforcer la prévention des licenciements et des plans sociaux dont 2003 n’a pas été avare. Et, en direction des salariés des petites et moyennes entreprises qui constituent l’essentiel de l’emploi en France, le président de la République a annoncé de nouveaux droits en matière de reclassement.

La réforme du service public de l’emploi, l’ANPE, est un des aspects de la lutte contre le chômage. Le droit à la formation et à une «seconde chance» pour les salariés sortis trop tôt du système scolaire, évoqué par Jacques Chirac, en est un autre et la future loi devrait présenter des dispositions dans ce sens.

Deux catégories de la population particulièrement touchées par le chômage ont été explicitement citées par le chef de l’Etat : les jeunes de 16 à 24 ans qui bénéficieront d’un «droit à l’activité», formation ou emploi et dont aucun ne devrait être exclu de ces deux options. Les femmes, ensuite, devraient faire l’objet de mesures d’égalité professionnelle, thème que Jacques Chirac a déjà mis au rang des priorités du gouvernement dans son intervention du 19 décembre sur la laïcité et le port de signes religieux à l’école. Pour Jacques Chirac il s’agit là d’une exigence de justice, au même titre que deux autres priorités qu’il a fixées pour 2004 : la cohésion sociale et l’école.

De nature à répondre au «défi majeur» du chômage en France, selon Alain Juppé, président de l’UMP, la future loi de mobilisation pour l’emploi annonce, au contraire, plus de flexibilité, plus de précarité, selon le parti socialiste. Et les baisses de charges et d’impôts constituent, pour le parti communiste, des «cadeaux massifs aux patrons».

Ecoutez également :
Les vœux de Jacques Chirac 9'25"



par Francine  Quentin

Article publié le 01/01/2004