Culture
<i>Aseggas ameggaz </i>! Le nouvel an berbère est arrivé
Tous les 12 janvier, les Berbères célèbrent l’entrée dans l’année nouvelle de leur calendrier: aujourd’hui, l’année 2953. La commission Stasi préconise cette année de faciliter l’apprentissage de la langue berbère.
C’est la fête aujourd’hui en France pour la communauté berbérophone qui compte environ un million et demi de personnes, soit un tiers de la population d’origine maghrébine, vivant sur le sol français. On leur souhaite donc la bonne année: Aseggas ameggaz !
Le nouvel an berbère fête l’arrivée sur le trône d’Egypte d’un Berbère, Sheshnaq I, devenu pharaon et fondateur de la XXIIe dynastie, en l’an 950 avant Jésus-Christ. Le jour de Yannayer Amazigh ne bouge pas dans l’année et se réfère au calendrier solaire. Les Berbères appellent cette fête «la fête du soleil»: selon la tradition, ce jour-là, le soleil (Tafouct) se lève en dansant!
Mustapha Saadi, président de l’association des juristes berbères de France, et représentant de la CBF (Communauté berbère de France) affirme: «On refuse notre identité, nous souffrons d’une double discrimination, vis-à-vis des immigrés, et vis-à-vis de notre culture. Avant, nous étions des arabes, puis des beurs, aujourd’hui des musulmans, alors que nous ne nous définissons pas ainsi». Se démarquant de la communauté arabo-musulmane, Mustapha Saadi insiste «La plupart de nos membres sont d’ailleurs attachés à la laïcité et sont pour la loi interdisant le voile à l’école».
Et bien désormais, c’est fait : suivant une recommandation de la commission Stasi sur la laïcité, Jean-François Copé, chef de file de l’UMP pour les régionales en Ile-de-France, a annoncé l’ouverture à la rentrée de septembre 2004 d’une classe d’enseignement du berbère dans un lycée parisien, une classe qui pourrait être ouverte au lycée Lavoisier dans le Vème arrondissement de Paris, une mesure de reconnaissance de cette culture.
«Depuis 1995, l’épreuve facultative de berbère au baccalauréat est devenue une épreuve écrite. Chaque année, entre 1 500 et 2 000 candidats s’y présentent. Le ministre a souhaité prendre des initiatives en faveur de cette langue et demande, comme nous avons su le faire pour l’arabe, que les candidats bénéficient d’une préparation spécifique», a déclaré le directeur de l’enseignement scolaire, Jean-Paul de Gaudemar, dans un texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie.
Le nouvel an berbère fête l’arrivée sur le trône d’Egypte d’un Berbère, Sheshnaq I, devenu pharaon et fondateur de la XXIIe dynastie, en l’an 950 avant Jésus-Christ. Le jour de Yannayer Amazigh ne bouge pas dans l’année et se réfère au calendrier solaire. Les Berbères appellent cette fête «la fête du soleil»: selon la tradition, ce jour-là, le soleil (Tafouct) se lève en dansant!
Mustapha Saadi, président de l’association des juristes berbères de France, et représentant de la CBF (Communauté berbère de France) affirme: «On refuse notre identité, nous souffrons d’une double discrimination, vis-à-vis des immigrés, et vis-à-vis de notre culture. Avant, nous étions des arabes, puis des beurs, aujourd’hui des musulmans, alors que nous ne nous définissons pas ainsi». Se démarquant de la communauté arabo-musulmane, Mustapha Saadi insiste «La plupart de nos membres sont d’ailleurs attachés à la laïcité et sont pour la loi interdisant le voile à l’école».
Et bien désormais, c’est fait : suivant une recommandation de la commission Stasi sur la laïcité, Jean-François Copé, chef de file de l’UMP pour les régionales en Ile-de-France, a annoncé l’ouverture à la rentrée de septembre 2004 d’une classe d’enseignement du berbère dans un lycée parisien, une classe qui pourrait être ouverte au lycée Lavoisier dans le Vème arrondissement de Paris, une mesure de reconnaissance de cette culture.
«Depuis 1995, l’épreuve facultative de berbère au baccalauréat est devenue une épreuve écrite. Chaque année, entre 1 500 et 2 000 candidats s’y présentent. Le ministre a souhaité prendre des initiatives en faveur de cette langue et demande, comme nous avons su le faire pour l’arabe, que les candidats bénéficient d’une préparation spécifique», a déclaré le directeur de l’enseignement scolaire, Jean-Paul de Gaudemar, dans un texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie.
par Dominique Raizon
Article publié le 12/01/2004