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Irak

Attentat meurtrier au siège de la coalition à Bagdad

Une voiture piégée a explosé, dimanche 18 janvier au matin, devant l’entrée du quartier général américain à Bagdad. Un bilan provisoire fait état de 25 morts et de 130 blessés. La majeure partie des victimes sont des employés irakiens de l’administration provisoire. Cet attentat-suicide est le plus meurtrier commis dans la capitale irakienne depuis ceux contre le siège de la Croix-Rouge et quatre commissariats de police en octobre dernier.
Vingt-cinq morts et plus de 130 blessés dont plusieurs graves, c’est le bilan provisoire de l’attentat-suicide à la voiture piégée perpétré, dimanche 18 janvier au matin, devant l’entrée du palais présidentiel qui abrite le siège de la coalition à Bagdad et les bureaux de l’administrateur civil américain Paul Bremer.

Le dimanche est un jour de travail en Irak et la bombe a explosé à 8 heures locales, heure de pointe. Un véhicule, un pick-up Toyota, a explosé au milieu d’une file de voitures d’employés irakiens de l’administration provisoire qui attendaient d’être fouillés pour pouvoir entrer dans le palais. Le pick-up piégé qui contenait 500 kgs d’explosifs, a provoqué un véritable carnage et des scènes de panique devant le quartier général américain. Aux abords du palais présidentiel, des voitures et des bus ont pris feu.

«tragiques et inexcusables»

«Les soldats étaient paniqués, il y en avait qui se jetaient par terre. J'ai vu des employés qui tombaient par terre blessés. C'était tellement fort, je n'ai jamais entendu une explosion pareille», a déclaré un témoin de l'explosion. Parmi les victimes essentiellement d’origine irakienne, figurent deux employés du ministère américain de la Défense.

L’administrateur civil Paul Bremer qui réside dans ce palais a immédiatement condamné l’attentat estimant que ces morts étaient «tragiques et inexcusables». Paul Bremer est actuellement à New-York où il doit participer lundi à une importante réunion entre les Nations unies, la coalition et les représentants irakiens sur l’avenir de l’Irak et le rôle que pourrait y jouer l’Onu. Pour sa part, le porte-parole du Conseil de gouvernement irakien, Hamid al-Kifaï, a également dénoncé l’attentat: «Tous les terroristes sont alliés. Saddam Hussein est un terroriste, il n'y a pas de doute. Al-Qaïda est une organisation terroriste. Ils sont alliés, qu'ils coordonnent ou non leurs opérations, car le terrorisme est une seule nation».

Cet attentat est le plus meurtrier à Bagdad depuis ceux contre le siège de la Croix-Rouge et quatre commissariats de police le 27 octobre dernier qui avait fait 42 morts et le premier de cette ampleur visant le siège de la coalition. Il s’agit également du premier attentat commis dans la capitale irakienne depuis le début de l'année.



par Myriam  Berber (avec AFP)

Article publié le 18/01/2004