Monnaie unique européenne
La BCE laisse ses taux inchangés
Le cours de l’euro s’est envolé après la décision de la Banque centrale européenne de ne pas changer ses taux directeurs. Son président Jean-Claude Trichet a admis que l’euro fort avait un effet négatif sur les exportations.
Jean-Claude Trichet ne s'est pas fait que des amis, à l'occasion de ce premier conseil des gouverneurs de la BCE pour l'année 2004. Avant ce rendez-vous très attendu, de nombreuses voix d'économistes, de responsables politiques, mais aussi de banquiers centraux européens, s'étaient élevées pour réclamer un coup de frein la hausse de l'euro, une hausse jugée préjudiciable par le commissaire européen Pascal Lamy.
Ce discours qui n'a pas été entendu par Jean-Claude Trichet et l'ensemble du conseil monétaire de la Banque centrale européenne. Non seulement la BCE n'a pas réduit son principal taux directeur, mais Jean-Claude Trichet, son président, a même estimé que les taux actuels étaient appropriés, et que la reprise économique se poursuivait.
Un signal fort pour l'appréciation de l'euro
Une absence de réaction qui a surpris les observateurs de la politique monétaire européenne. Que la BCE laisse ses taux inchangé était prévisible. en revanche, tous s'attendait à entendre un avertissement assez fort de son président à ceux qui jouent sur la hausse de l'euro.
«Rien... Il n'y a absolument rien dans les propos de Jean-Claude Trichet suggérant que la BCE va enfin réagir... Et c'est un signal fort pour encore plus d'appréciation de l'euro», commente le représentant à Londres d'une grande banque canadienne... C'est tout juste si le patron reconnaît une préoccupation face à la volatilité des marchés des changes.
Il n'en fallait pas plus pour assister à un spectaculaire redressement de l'euro, après le court moment de faiblesse qui a précédé la réunion de la BCE.
Ecouter les explications de Marc Lebeaupin
Ce discours qui n'a pas été entendu par Jean-Claude Trichet et l'ensemble du conseil monétaire de la Banque centrale européenne. Non seulement la BCE n'a pas réduit son principal taux directeur, mais Jean-Claude Trichet, son président, a même estimé que les taux actuels étaient appropriés, et que la reprise économique se poursuivait.
Un signal fort pour l'appréciation de l'euro
Une absence de réaction qui a surpris les observateurs de la politique monétaire européenne. Que la BCE laisse ses taux inchangé était prévisible. en revanche, tous s'attendait à entendre un avertissement assez fort de son président à ceux qui jouent sur la hausse de l'euro.
«Rien... Il n'y a absolument rien dans les propos de Jean-Claude Trichet suggérant que la BCE va enfin réagir... Et c'est un signal fort pour encore plus d'appréciation de l'euro», commente le représentant à Londres d'une grande banque canadienne... C'est tout juste si le patron reconnaît une préoccupation face à la volatilité des marchés des changes.
Il n'en fallait pas plus pour assister à un spectaculaire redressement de l'euro, après le court moment de faiblesse qui a précédé la réunion de la BCE.
Ecouter les explications de Marc Lebeaupin
par Marc Lebeaupin
Article publié le 08/01/2004