Algérie
Catastrophe industrielle à Skikda
Une forte explosion, en début de soirée le 19 janvier, dans la zone pétrochimique de Skikda, détruit le complexe de gaz naturel liquéfié (GNL) et fait plus d’une vingtaine de morts et une centaine de blessés.
Un peu avant 19 heures, à quelque 500 km à l’est d’Alger, le deuxième port d’exportation du pays est secoué par de violentes explosions. Les déflagrations entendues à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde, ont provoqué un embrasement géant des installations d’hydrocarbures. La zone industrielle qui abrite le complexe pétrochimique est située à une dizaine de kilomètres du centre ville, dans le port de Skikda. Selon des témoins des flammes et la fumée s’élevaient à plus de cent mètres dans le ciel de Skikda. Les ambulances arrivées immédiatement sur les lieux ont apporté les premiers secours et relevé les premières victimes. Ce n’est que vers 4 heures du matin que le sinistre a été maîtrisé, permettant aux secouristes de poursuivre les opérations de recherches et de sécurisation dans trois des six unités touchées par la catastrophe.
Une commission d’enquête a immédiatement été mise sur pied pour déterminer les causes de l’explosion. De source hospitalière on annonce 23 morts et 74 blessés. Les hôpitaux d’Annaba et de Constantine ont été réquisitionnés pour accueillir des blessés et soulager les unités de soins intensifs de l’hôpital de Skikda. Le ministre de l’Energie et des mines, Chakib Khelil s’est aussitôt rendu sur les lieux de la catastrophe, accompagné d’une délégation la direction générale de la compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach), et de la fédération syndicale des travailleurs du pétrole. Les autorités politiques ont annoncé une suspension immédiate de la production de la raffinerie et de la centrale électrique par mesure de précaution.
Assister les victimes et relancer les activités
Mais selon le ministre de l’Energie et des mines, les installations de raffinage du pétrole ne seraient pas endommagées ce qui laisse supposer une reprise rapide des activités de ce secteur d’où sortent 335 000 barils de pétrole par jour. Il précise que seules les unités de stockage du gaz liquéfié ont été détruites. L’exportation du gaz naturel, dont l’Algérie est l’un plus gros producteurs mondiaux, sera perturbée par cette catastrophe. Par le port de Skikda près de 10 milliards de m3 de GNL sont exportés vers l’Europe et les Etats-Unis. Les unités détruites par l’explosion du 19 janvier fournissent 23% de 26,9 milliards de m3 de GNL que produit l’Algérie par an. L’essentiel des recettes en devises, ( 96%) proviennent de l’exploitation des hydrocarbures. Pour compenser les pertes occasionnées par la catastrophe de Skikda, le ministre de l’Energie et des mines a annoncé un accroissement des productions du complexe d’Arzew, près d’Oran à l’ouest d’Alger.
Le président Abdelaziz Bouteflika a interrompu une visite à Constantine pour se rendre à Skikda, le 20 janvier au matin. L’émotion est vive dans toute la région qui connaît là, la plus grande catastrophe industrielle du pays. Ces derniers mois plusieurs installations ont connu des accidents de moindre ampleur, poussant les autorités du pays à engager des programmes de modernisation de ses raffineries.
Skikda, ville portuaire poumon industriel et économique est déjà très affectée par cet accident. La zone industrielle compte sept grands complexes qui emploient au total 12 000 travailleurs. L’ensemble comprend le complexe de liquéfaction du gaz naturel, le complexe des matières plastiques, le complexe de raffinage du pétrole, le complexe du gaz industriel, une unité Naftal (distribution), une de détergents et enfin une unité de transport de gaz et de pétrole.
Une commission d’enquête a immédiatement été mise sur pied pour déterminer les causes de l’explosion. De source hospitalière on annonce 23 morts et 74 blessés. Les hôpitaux d’Annaba et de Constantine ont été réquisitionnés pour accueillir des blessés et soulager les unités de soins intensifs de l’hôpital de Skikda. Le ministre de l’Energie et des mines, Chakib Khelil s’est aussitôt rendu sur les lieux de la catastrophe, accompagné d’une délégation la direction générale de la compagnie nationale des hydrocarbures (Sonatrach), et de la fédération syndicale des travailleurs du pétrole. Les autorités politiques ont annoncé une suspension immédiate de la production de la raffinerie et de la centrale électrique par mesure de précaution.
Assister les victimes et relancer les activités
Mais selon le ministre de l’Energie et des mines, les installations de raffinage du pétrole ne seraient pas endommagées ce qui laisse supposer une reprise rapide des activités de ce secteur d’où sortent 335 000 barils de pétrole par jour. Il précise que seules les unités de stockage du gaz liquéfié ont été détruites. L’exportation du gaz naturel, dont l’Algérie est l’un plus gros producteurs mondiaux, sera perturbée par cette catastrophe. Par le port de Skikda près de 10 milliards de m3 de GNL sont exportés vers l’Europe et les Etats-Unis. Les unités détruites par l’explosion du 19 janvier fournissent 23% de 26,9 milliards de m3 de GNL que produit l’Algérie par an. L’essentiel des recettes en devises, ( 96%) proviennent de l’exploitation des hydrocarbures. Pour compenser les pertes occasionnées par la catastrophe de Skikda, le ministre de l’Energie et des mines a annoncé un accroissement des productions du complexe d’Arzew, près d’Oran à l’ouest d’Alger.
Le président Abdelaziz Bouteflika a interrompu une visite à Constantine pour se rendre à Skikda, le 20 janvier au matin. L’émotion est vive dans toute la région qui connaît là, la plus grande catastrophe industrielle du pays. Ces derniers mois plusieurs installations ont connu des accidents de moindre ampleur, poussant les autorités du pays à engager des programmes de modernisation de ses raffineries.
Skikda, ville portuaire poumon industriel et économique est déjà très affectée par cet accident. La zone industrielle compte sept grands complexes qui emploient au total 12 000 travailleurs. L’ensemble comprend le complexe de liquéfaction du gaz naturel, le complexe des matières plastiques, le complexe de raffinage du pétrole, le complexe du gaz industriel, une unité Naftal (distribution), une de détergents et enfin une unité de transport de gaz et de pétrole.
par Didier Samson
Article publié le 20/01/2004