Maroc
Séisme meurtrier dans le nord-est du pays
En début d’après-midi mardi, le bilan provisoire du séisme qui a ébranlé le nord-est du Maroc dans la région d’Al Hoceima s’établissait à près de 300 morts.
Il faudra sans doute plusieurs jours avant de pouvoir établir un bilan définitif du séisme qui a ébranlé dans la nuit de lundi à mardi le nord-est du Maroc. Mardi en début d’après-midi, des estimations non officielles émanant de responsables locaux cités par l’AFP faisaient état de près de 300 morts dans la province d’Al Hoceima sur la façade méditerranéenne.
La terre a tremblé en plein milieu de la nuit. Il était deux heures du matin sur place. La secousse a été particulièrement violente (6,3 degrés sur l’échelle de Richter) provoquant des dégats considérables dans les villes d’Im-Zouren et d’Aït Kamra qui sont situées à une dizaine de kilomètres d’Al Hoceima.
Dès les minutes qui ont suivi le séisme, les blessés ont commencé à affluer dans les hôpitaux et notamment à Al Hoceima où le médecin-chef, Fouad Elhouan, joint par RFI explique que 250 blessés ont été accueillis tout au long de la matinée. Une soixantaine d’entre eux ont dû être hospitalisés.
Ecoutez le témoignage du médecin-chef de l’hôpital d’Al Hoceima
Malgré la force de la secousse tellurique, il semble que le séisme n’a pas fait de victimes dans la ville d’Al Hoceima qui compte plus de 100 000 habitants. Les dégats sont surtout importants dans les villes avoisinantes où des centaines de répliques du séisme ont été ressenties dans les heures qui ont suivi la secousse initiale. Un tremblement de terre qui a été ressenti jusqu’à la ville de Fès, à 300 km plus au sud, comme en témoigne le correspondant de RFI au Maroc, Michel Zerr.
Ecoutez le récit de Michel Zerr, correspondant de RFI au Maroc
Immédiatement après le séisme, plusieurs pays dont la France ont proposé leur aide au Maroc. Paris propose l’envoi d’équipes de secouristes sur place. Quant à Jacques Chirac, en visite en Hongrie, il a fait part de sa «vive émotion» au roi du Maroc et l’a assuré de sa «sympathie et de la solidarité du peuple français». Des mots de réconfort sont également venus d’Espagne par la voix du roi Juan Carlos et de Belgique par l’entremise de Louis Michel, le ministre des Affaires étrangères.
Ce séisme frappe une région connue pour son instabilité tellurique. Le Rif marocain, comme la chaîne de l’Atlas se trouvent en effet sur la ligne d’affrontement entre les plaques tectoniques africaine et européenne. Les deux plaques se rapprochent en moyenne de 5 à 7 mm par an, comme l’a expliqué sur RFI Jérôme Van der Woolde, de l’Institut de physique du globe de Strasbourg.
Ecoutez Jérôme Van der Woolde de l’Institut de physique du globe
Le séisme qui frappe le Maroc intervient huit mois après celui qui avait ravagé la ville algérienne de Boumerdès le 21 mai 2003 faisant 2 300 morts et des dizaines de milliers de sans abri. En revanche, selon les spécialistes, il n’a rien à voir avec la secousse qui a ébranlé la nuit dernière une partie de l’est de la France.
La terre a tremblé en plein milieu de la nuit. Il était deux heures du matin sur place. La secousse a été particulièrement violente (6,3 degrés sur l’échelle de Richter) provoquant des dégats considérables dans les villes d’Im-Zouren et d’Aït Kamra qui sont situées à une dizaine de kilomètres d’Al Hoceima.
Dès les minutes qui ont suivi le séisme, les blessés ont commencé à affluer dans les hôpitaux et notamment à Al Hoceima où le médecin-chef, Fouad Elhouan, joint par RFI explique que 250 blessés ont été accueillis tout au long de la matinée. Une soixantaine d’entre eux ont dû être hospitalisés.
Ecoutez le témoignage du médecin-chef de l’hôpital d’Al Hoceima
Malgré la force de la secousse tellurique, il semble que le séisme n’a pas fait de victimes dans la ville d’Al Hoceima qui compte plus de 100 000 habitants. Les dégats sont surtout importants dans les villes avoisinantes où des centaines de répliques du séisme ont été ressenties dans les heures qui ont suivi la secousse initiale. Un tremblement de terre qui a été ressenti jusqu’à la ville de Fès, à 300 km plus au sud, comme en témoigne le correspondant de RFI au Maroc, Michel Zerr.
Ecoutez le récit de Michel Zerr, correspondant de RFI au Maroc
Immédiatement après le séisme, plusieurs pays dont la France ont proposé leur aide au Maroc. Paris propose l’envoi d’équipes de secouristes sur place. Quant à Jacques Chirac, en visite en Hongrie, il a fait part de sa «vive émotion» au roi du Maroc et l’a assuré de sa «sympathie et de la solidarité du peuple français». Des mots de réconfort sont également venus d’Espagne par la voix du roi Juan Carlos et de Belgique par l’entremise de Louis Michel, le ministre des Affaires étrangères.
Ce séisme frappe une région connue pour son instabilité tellurique. Le Rif marocain, comme la chaîne de l’Atlas se trouvent en effet sur la ligne d’affrontement entre les plaques tectoniques africaine et européenne. Les deux plaques se rapprochent en moyenne de 5 à 7 mm par an, comme l’a expliqué sur RFI Jérôme Van der Woolde, de l’Institut de physique du globe de Strasbourg.
Ecoutez Jérôme Van der Woolde de l’Institut de physique du globe
Le séisme qui frappe le Maroc intervient huit mois après celui qui avait ravagé la ville algérienne de Boumerdès le 21 mai 2003 faisant 2 300 morts et des dizaines de milliers de sans abri. En revanche, selon les spécialistes, il n’a rien à voir avec la secousse qui a ébranlé la nuit dernière une partie de l’est de la France.
par Philippe Couve
Article publié le 24/02/2004