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Maroc

Séisme: le bilan s’alourdit

Selon des bilans encore provisoire établis en milieu de journée mercredi, le tremblement de terre d’Al Hoceima dans le nord-est du Maroc a fait plus de 500 morts, 300 blessés et des milliers de sans-abri.
Dans une région montagneuse et particulièrement difficile d’accès, il va sans doute falloir plusieurs jours avant d’établir un bilan précis des victimes du séisme. Sur place, dans les villages situés dans un rayon d’une trentaine de kilomètres autour de la ville d’Al Hoceima, des milliers de sinistrés ont passé leur première nuit à la belle étoile dans le froid et sous la pluie comme le rapporte Michel Zerr, le correspondant de RFI au Maroc.


Ecoutez le récit de Michel Zerr (25 févr. 2004, 1'07'').

Dans la ville d’Al Hoceima (100 000 habitants) relativement épargnée par le tremblement de terre, la peur a néanmoins gagné la population et de nombreux habitants ont préféré passer la nuit dehors de crainte d’une nouvelle secousse. Des tentes ont été dressées sur les principales places de la villes et mercredi nombre de commerces ainsi que la plupart des écoles restaient fermées.

Sur le terrain, les besoins sont considérables. Les sinistrés manquent de tentes, de couvertures, de nourriture, comme en témoigne le maire d’Aït Youssef Wali, Mohamed Amlou, joint par Sonia Rolley.


Ecoutez le maire d’Aït Youssef Wali (25 févr. 2004, 00'49'').

Au premières heures de la matinée, mercredi, une nouvelle secousse d’une magnitude de 4,3 sur l’échelle de Richter a secoué la région provoquant à nouveau la peur parmi la population. Au total des centaines de répliques ont été ressenties dans la région d’Al Hoceima depuis le tremblement de terre initial.

Du côté des organisations internationales, l’heure est encore à l’évaluation des besoins comme l’explique la délégué régionale de la Croix rouge, Josephine Shields, jointe à Tunis par Mouna El Banna.


Ecoutez les explications de la déléguée régionale de la Croix-Rouge (25 févr. 2004, 01'02'').

La France, l’Espagne et la Belgique ont annoncé l’envoi de plusieurs avions chargés de matériel de secours. Des équipes de secouristes en provenance de ces pays sont également attendues sur place.

Sur le terrain, les première polémiques commencent à éclater. Des associations locales se plaignent de la lenteur des secours à se déployer. D’autres mettent en cause le «laisser-aller» qui prévaudrait dans l’attribution des permis de construire.





par Philippe  Couve

Article publié le 25/02/2004