Terrorisme
Les menaces d’un «groupe AZF» confirmées officiellement
Le Ministère français de l’intérieur reconnaît qu’un groupe terroriste exerce un chantage à l’attentat afin de percevoir une rançon.
Un groupe terroriste affirme avoir placé une dizaine de bombes sur des voies ferrées et dans deux «cibles symboliques» en France. Il exige une rançon de plusieurs millions d’euros ou de dollars sous peine de faire exploser ces engins. D’ailleurs, il a déjà indiqué à la police l’emplacement d’une charge sur la voie Paris-Toulouse, histoire de montrer qu’il ne plaisante pas. Cela a été confirmé par le Ministère de l’intérieur. Dans un communiqué, ce dernier précise notamment : «Il est exact qu’un groupe se désignant du sigle AZF et se présentant comme un groupe de pression à caractère terroriste a adressé plusieurs courriers réclamant une importante somme d’argent, en échange de la neutralisation de plusieurs bombes qu’il aurait déposées, notamment sous des voies de chemin de fer. Il est exact qu’un engin explosif a été découvert le 2 février (ndlr : en fait, ce serait le 21 février) sur les indications du groupe sous le ballast de la voie ferrée à Folles en Haute-Vienne et que cet engin, après expertise et essai s’est révélé dangereux puisqu’en mesure de briser un rail».
De plus, ce mercredi 3 mars, dans l’après-midi, Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, a déclaré que l’Etat français prend ces menaces au sérieux. Le plus curieux de cette affaire est peut-être l’appellation que le groupe s’est choisie : AZF. Oui, il s’agit bien du nom de l’usine toulousaine qui a sauté en septembre 2001. A l’époque, une polémique avait opposé ceux qui parlaient d’accident et ceux qui parlaient d’attentat. L’accident est devenu la thèse officielle. Une thèse que beaucoup contestent, aujourd’hui encore. Dès lors, le chantage exercé par le groupe AZF, risque de relancer le débat. En prenant cette dénomination, les maîtres-chanteurs cherchent-ils à se faire passer pour les responsables de l’explosion qui a traumatisé Toulouse il y a deux ans ? Ou est-ce seulement pour eux une manière de dire qu’ils provoqueront de nouveaux drames de ce type ? Mystère.
Rendez-vous pour la rançon
Du côté des autorités, on a fait savoir qu’initialement, on souhaitait garder le silence sur cette affaire. Maintenant qu’elle a été révélée par les médias, le gouvernement va devoir rapidement confirmer ou infirmer certaines rumeurs. Par exemple, un rendez-vous aurait été fixé pour lundi dernier afin de verser une rançon. Le lieu de rencontre aurait été situé le long d’une autoroute proche de l’aérodrome de Montargis, dans le Loiret. Mais tout cela aurait échoué. Les chiffres varient également d’une source à l’autre quant à la somme exactement exigée par AZF. Quatre millions de dollars plus un million d’euros ? Quatre millions d’euros plus un million de dollars ? Cinq millions de dollars ? Sept millions de francs ? Les enchères sont ouvertes.
Maintenant, le plus important va être d’éviter la panique. A la SNCF, on affirme ne pas avoir reçu de menaces, seul le gouvernement ayant été contacté par AZF. Pour autant, l’organisme des chemins de fer assure que ses personnels sont vigilants. Une instruction aurait été confiée à deux magistrats, dont Jean-Louis Bruguière, communément appelé juge antiterroriste. Quant au chef de la section antiterroriste du Parquet de Paris, Michel Debacq, il aurait été démis de ses fonctions en raison de cette affaire, pour n’avoir pas fait remonter à temps les éléments la concernant. Il a été remplacé par Christophe Teissier.
De plus, ce mercredi 3 mars, dans l’après-midi, Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, a déclaré que l’Etat français prend ces menaces au sérieux. Le plus curieux de cette affaire est peut-être l’appellation que le groupe s’est choisie : AZF. Oui, il s’agit bien du nom de l’usine toulousaine qui a sauté en septembre 2001. A l’époque, une polémique avait opposé ceux qui parlaient d’accident et ceux qui parlaient d’attentat. L’accident est devenu la thèse officielle. Une thèse que beaucoup contestent, aujourd’hui encore. Dès lors, le chantage exercé par le groupe AZF, risque de relancer le débat. En prenant cette dénomination, les maîtres-chanteurs cherchent-ils à se faire passer pour les responsables de l’explosion qui a traumatisé Toulouse il y a deux ans ? Ou est-ce seulement pour eux une manière de dire qu’ils provoqueront de nouveaux drames de ce type ? Mystère.
Rendez-vous pour la rançon
Du côté des autorités, on a fait savoir qu’initialement, on souhaitait garder le silence sur cette affaire. Maintenant qu’elle a été révélée par les médias, le gouvernement va devoir rapidement confirmer ou infirmer certaines rumeurs. Par exemple, un rendez-vous aurait été fixé pour lundi dernier afin de verser une rançon. Le lieu de rencontre aurait été situé le long d’une autoroute proche de l’aérodrome de Montargis, dans le Loiret. Mais tout cela aurait échoué. Les chiffres varient également d’une source à l’autre quant à la somme exactement exigée par AZF. Quatre millions de dollars plus un million d’euros ? Quatre millions d’euros plus un million de dollars ? Cinq millions de dollars ? Sept millions de francs ? Les enchères sont ouvertes.
Maintenant, le plus important va être d’éviter la panique. A la SNCF, on affirme ne pas avoir reçu de menaces, seul le gouvernement ayant été contacté par AZF. Pour autant, l’organisme des chemins de fer assure que ses personnels sont vigilants. Une instruction aurait été confiée à deux magistrats, dont Jean-Louis Bruguière, communément appelé juge antiterroriste. Quant au chef de la section antiterroriste du Parquet de Paris, Michel Debacq, il aurait été démis de ses fonctions en raison de cette affaire, pour n’avoir pas fait remonter à temps les éléments la concernant. Il a été remplacé par Christophe Teissier.
par Hédy SELLAMI
Article publié le 03/03/2004