Afghanistan
Nouvelle offensive américaine contre les Taliban
Les forces de la coalition en Afghanistan, largement dominée par les Américains, ont lancé une nouvelle opération d’envergure dans le sud et le sud-est du pays dans l’espoir de capturer des combattants Taliban et des responsables de la nébuleuse islamiste d’al-Qaïda. L’offensive, qui porte le nom de «Tempête de la montagne», pourrait durer plusieurs semaines.
Objectif: Ben Laden. Avec l’amélioration des conditions météorologiques, les troupes de la coalition ont lancé leur offensive de printemps à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan, une zone où les services de renseignement pensent que le milliardaire saoudien se cache. L'opération «Tempête de montagne» promet d'être plus importante cette année. Elle a officiellement pour objectif de «détruire les organisations terroristes et leurs infrastructures». Des avions très sophistiqués, capables de repérer des mouvements de véhicules ou des signaux électroniques, ainsi que des drones ont été déployés. Les militaires engagés sur le terrain «bénéficieront d'un appui aérien 24 heures sur 24», a ainsi précisé un porte-parole militaire américain.
Outre l’aviation, l’opération implique de nombreuses petites unités au sol. Des hommes de la Task Force 121, une unité de commando qui comprend des soldats d'élite des opérations spéciales et du personnel de la CIA, participeraient à l’offensive. Cette unité avait réussi à capturer Saddam Hussein en décembre dernier. «Tempête de montagne» prévoit également des actions concertées entre les forces américaines et pakistanaises. Mais l'essentiel du dispositif reste secret.
Colin Powell au Pakistan mercredi
La presse pakistanaise a d’ailleurs été invitée à ne pas rapporter les actions des Etats-Unis dans le pays. Les raisons sont bien sur militaires mais aussi politiques. L'intervention des forces américaines au Pakistan et notamment dans les zones tribales à la frontière avec l'Afghanistan est en effet très mal ressentie par l'opinion publique. Le président Pervez Musharraf nie d'ailleurs régulièrement la présence de troupes étrangères sur le sol pakistanais.
Mais, sous la pression américaine, le chef de l’Etat a du intensifier les opérations militaires dans les zones tribales dont le contrôle échappe traditionnellement à l'état. Car le temps presse. George Bush espère en effet capturer Oussama Ben Laden avant les élections présidentielles américaines de novembre. Et pour superviser l'opération «Tempête de montagne», le secrétaire d'état américain, Colin Powell, arrive ce mercredi à Islamabad.
Outre l’aviation, l’opération implique de nombreuses petites unités au sol. Des hommes de la Task Force 121, une unité de commando qui comprend des soldats d'élite des opérations spéciales et du personnel de la CIA, participeraient à l’offensive. Cette unité avait réussi à capturer Saddam Hussein en décembre dernier. «Tempête de montagne» prévoit également des actions concertées entre les forces américaines et pakistanaises. Mais l'essentiel du dispositif reste secret.
Colin Powell au Pakistan mercredi
La presse pakistanaise a d’ailleurs été invitée à ne pas rapporter les actions des Etats-Unis dans le pays. Les raisons sont bien sur militaires mais aussi politiques. L'intervention des forces américaines au Pakistan et notamment dans les zones tribales à la frontière avec l'Afghanistan est en effet très mal ressentie par l'opinion publique. Le président Pervez Musharraf nie d'ailleurs régulièrement la présence de troupes étrangères sur le sol pakistanais.
Mais, sous la pression américaine, le chef de l’Etat a du intensifier les opérations militaires dans les zones tribales dont le contrôle échappe traditionnellement à l'état. Car le temps presse. George Bush espère en effet capturer Oussama Ben Laden avant les élections présidentielles américaines de novembre. Et pour superviser l'opération «Tempête de montagne», le secrétaire d'état américain, Colin Powell, arrive ce mercredi à Islamabad.
par Hélène Mendes Da Costa
Article publié le 13/03/2004