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Irak

Brahimi présente son plan

Lakhdar Brahimi vient de présenter son plan au Conseil de sécurité mais le plus dur reste à faire. 

		(Photo : AFP)
Lakhdar Brahimi vient de présenter son plan au Conseil de sécurité mais le plus dur reste à faire.
(Photo : AFP)
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Irak, Lakhdar Brahimi, a obtenu le soutien du Conseil de sécurité pour un plan destiné en priorité à éviter à l'Irak une confrontation sanglante.

En préambule de l'annonce de son plan de transition, le diplomate algérien a insisté sur les risques de la poursuite de la violence, dont les conséquences seraient dramatiques et durables.

L'envoyé spécial de l'ONU en Irak, préconise la mise en place, dès la fin du mois de mai, d'un gouvernement de technocrates composé d'hommes et de femmes sans ambition politique qui sera chargé d'expédier les affaires courantes jusqu'aux élections de janvier 2005. Les membres de ce gouvernement devraient être choisis par les Irakiens eux-mêmes car, selon Brahimi, les Irakiens sauront trouver les hommes honnêtes et qualifiés pour assumer la transition.

Par ailleurs, Lakhdar Brahimi prévoit la tenue d'une conférence nationale au mois de juillet –environ un millier de personnalités irakiennes– devrait se pencher sur les enjeux nationaux et désignerait un conseil consultatif chargé de conseiller le gouvernement intérimaire. «Il y a beaucoup à faire, le temps manque... Mais c'est faisable», a estimé Lakhdar Brahimi.

Une mission «faisable»

La mission est périlleuse, voire quasi impossible, mais Lakhdar Brahimi l'estime «faisable». Pour l'envoyé spécial de l'ONU en Irak, la violence est le principal obstacle à l'application de son plan et l'escalade de cette violence aurait des conséquences dramatiques et durables.

En préconisant la mise en place d'un gouvernement de technocrates, sans ambition politique, d'ici la fin mai afin qu'il ait le temps de se préparer à la transition du 30 juin, Lakhdar Brahimi veut éviter que la transition soit empoisonnée par les querelles entre les différentes composantes du peuple et de la classe politique irakienne. Ce gouvernement ne prendra aucune décision qui engage l'avenir et se limitera à la gestion des affaires courantes. En revanche, la conférence nationale, qui rassemblera en juillet un millier de personnalités irakiennes, se penchera sur les enjeux nationaux. Le conseil consultatif qui en sortira conseillera alors le gouvernement intérimaire en place jusqu'au élections de 2005.

Reste la question essentielle: le degré de souveraineté en présence de 140 000 soldats étrangers et d'une ambassade américaine qui devrait employer 3 000 fonctionnaires. Colin Powell déclarait lundi que le futur gouvernement devrait renoncer à une partie de sa souveraineté afin de laisser opérer les forces de la coalition.



par Farida  Ayari

Article publié le 28/04/2004 Dernière mise à jour le 28/04/2004 à 17:54 TU

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Lakhdar Brahimi

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