Irak
Moqtada Sadr invité au dialogue
(Photo AFP)
Ce n'est pas encore une réhabilitation entière et complète mais ça en prend le chemin.
L'imam rebelle dont la tête est toujours mise à prix par les États-Unis siègera au sein de la conférence nationale irakienne. Or, cette conférence aura à désigner un Conseil national, un organisme central dans le mécanisme politique qui doit à terme permettre à l'Irak de récupérer sa souveraineté et de se stabiliser sur le plan poltique.
Cet organisme supervisera en effet, entre autre, le travail de l'exécutif irakien. Plutôt donc que de poursuivre une guerre sans fin contre Moqtada Sadr et ses partisans, la nouvelle équipe irakienne préfère visiblement l'intégrer dans le champ politique. En échange l'imam chiite rebelle doit dissoudre sa milice, l'Armée du Mehdi.
Créer un parti politique
Ce n'est pas chose entièrement faite mais Moqtada Sadr a déjà demandé à tous ses miliciens qui ne sont pas originaire de la ville de Nadjaf de rentré chez eux. En outre, il avait annoncé son intention de créer un parti politique. Une décision qui fait grincer bien des dents au sein du monde chiite irakien, fidèle à l'Ayatollah Sistani.
Reste que la justice irakienne avait lancé en avril dernier un mandat d'arrêt contre Moqtada Sadr pour son rôle présumé dans le meurtre d'un de ses grands rivaux chiites l'imam Abdelmajid el Khoï et que sa réhabilitation exigera qu'il soit lavé de tous soupçons.
par Toufik Benaichouche
Article publié le 21/06/2004 Dernière mise à jour le 21/06/2004 à 07:05 TU