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Proche-Orient

Désavoué par le Likoud, Sharon persiste

La libération des 400 prisonniers palestiniens de nouveau reportée par Ariel Sharon. 

		(Photo : AFP)
La libération des 400 prisonniers palestiniens de nouveau reportée par Ariel Sharon.
(Photo : AFP)
Le Likoud a rejeté à près de 60 % le projet de faire entrer les travaillistes dans la coalition gouvernementale.

La défaite était prévisible, mais le camouflet est sévère : 58% des 3 000 membres du comité central ont rejeté l’élargissement de la coalition gouvernementale au parti travailliste. Or, devant les réticences d’une majorité des membres du Likoud et l’opposition frontale de plusieurs partis de sa coalition actuelle, Ariel Sharon a besoin des travaillistes pour mener à bien son projet d’évacuer unilatéralement Gaza.

Si Ariel Sharon est ébranlé par l’ampleur du rejet, il n’en a rien laissé paraître. « Le Premier ministre poursuit le désengagement et le processus diplomatique. Il trouvera une solution à ce problème, Il va tenter de bâtir une coalition stable », a indiqué un communiqué de son cabinet.

Par anticipation, le chef du gouvernement israélien avait fait savoir qu’il ne se sentait pas lié par le vote des militants et que la seule chose qui lui importait était d’avoir la majorité au parlement. Les députés du Likoud se sont cependant montrés plus favorables au Premier ministre que le reste des membres du comité central, selon le décompte des voix dans l’urne qui leur était réservée.

L’opinion israélienne favorable au retrait de Gaza

En outre, même absents du gouvernement, les travaillistes soutiendront sans doute le plan Sharon de désengagement de Gaza et le Premier ministre ne l’ignore évidemment pas. Sharon sait également pouvoir compter sur l’appui d’une majorité de la population israélienne pour faire évacuer les colonies de Gaza, y compris de nombreux électeurs du Likoud, moins à droite que ses militants.

Contrairement à la Cisjordanie qui comprend de nombreux sites bibliques, la bande de Gaza, en revanche, n’a pas la même résonance historique et religieuse pour la majeure partie des Israéliens, exception faite des partis religieux et du mouvement des colons.

Après sa défaite de mercredi devant ses militants, Ariel Sharon a enregistré au moins une bonne nouvelle : ce jeudi matin, la Cour suprême d’Israël a confirme la clôture de l’instruction dans une affaire de corruption impliquant le Premier ministre et son fils.



par Olivier  Da Lage

Article publié le 19/08/2004 Dernière mise à jour le 19/08/2004 à 10:04 TU