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Irak

L'impossible « pacification »

Des attaques à la voiture piégée ont tué au moins 23 personnes le 26 juin à Hilla, une ville située à une centaine de kilomètres au sud de Bagdad. 

		(Photo : AFP)
Des attaques à la voiture piégée ont tué au moins 23 personnes le 26 juin à Hilla, une ville située à une centaine de kilomètres au sud de Bagdad.
(Photo : AFP)
Le chaos s'installe en Irak avec une escalade de la violence sans précédent. Un chaos qui arrange beaucoup de monde, sauf les États-Unis.

A l'approche du compte à rebours pour la présidentielle américaine, le Pentagone met le paquet sur les réduits sunnites assaillis depuis plusieurs jours par l'aviation et l'infanterie américaine.

Les stratèges de Washington cherchent à pacifier un pays livré aux groupes terroristes et aux milices religieuses. Car quelques succès militaires sur le terrain, avant le scrutin du 2 novembre, seraient bien sûr du meilleur effet pour George W. Bush.

En revanche, la guérilla sunnite et  la frange radicale chiite ont tout intérêt à rendre l'Irak ingouvernable. Afin d'achever le discrédit du gouvernement Allaoui –Un gouvernement invisible, retranché, au côté de l'ambassade américaine, dans la « zone verte » pour des raisons de sécurité...

Empêcher la tenue des élections

Car l'objectif des opposants de tous bord au régime irakien et à l'occupation américaine est d'empêcher la transition concoctée par Washington et donc la tenue des élections en janvier.


Enfin, les pays voisins tirent également profit de ce chaos. La Syrie redoute l'effet contagieux d'un Irak démocratique. L'Iran également... Le Koweït, pour sa part, s'inquiète toujours des prétentions territoriales irakiennes et l'Arabie Saoudite craint d'être déstabilisée par l'avènement d'un pouvoir chiite.



par Farida  Ayari

Article publié le 15/09/2004 Dernière mise à jour le 15/09/2004 à 06:48 TU

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François Géré

Président de l'Institut français d'analyses stratégiques, spécialiste des questions de Défense

«Il y a (...) en Irak aujourd'hui, une composante exterieure qu'on peut appeler pour faire vite, la légion arabe qui comprant des militants qui viennent d'un peu partout (...) et qui cherchent aussi à brouiller le jeu politique en Irak. Plus l'Irak est une terre de chaos plus elle favorise des organisations du type islamiste.»

[14/09/2004]

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