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Côte d’Ivoire

Gbagbo répare ses avions

Le régime ivoirien a obtenu l'autorisation des forces impartiales et de l'Onuci pour procéder à la remise en état de ses avions Sukhoï.(Photo : AFP)
Le régime ivoirien a obtenu l'autorisation des forces impartiales et de l'Onuci pour procéder à la remise en état de ses avions Sukhoï.
(Photo : AFP)
Selon les informations recueillies par RFI, Laurent Gbagbo fait réparer ses avions et ses hélicoptères. La Côte d'Ivoire a demandé l'autorisation à l'Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et aux forces impartiale de procéder aux réparations des aéronefs cloués au sol par les forces françaises de l’opération Licorne, le 6 novembre dernier, suite au bombardement d'une caserne française à Bouaké, bombardement qui avait fait six morts. Selon nos informations, ces aéronefs devront rester désarmés et l'Onuci devra surveiller ce point.

Depuis quelques jours des techniciens sont à l’œuvre sur l'aéroport de Yamoussoukro. Ils procèdent à la réparation des aéronefs endommagés par les forces françaises, le 6 novembre dernier, en riposte à la mort de neuf soldats français tués sous les bombes d'un chasseur Sukhoï, à Bouaké, lors d’une offensive dans la zone contrôlée par les Forces nouvelles.

Les hélicoptères MI 24 pourraient être rapidement en état de voler. Et selon nos informations, un essai était programmé pour ce 22 janvier. Quant aux avions Sukhoï, l'opération s'annonce plus complexe, en raison des dommages causés au fuselage. Toujours est-il que le régime ivoirien a demandé et obtenu l'autorisation des forces impartiales et de l'Onuci pour procéder à cette remise en état.

En d'autres termes, Paris et New York permettent à Laurent Gbagbo de reconstituer sa flotte aérienne. « Nous ne pouvions pas nous y opposer », affirme un responsable de l'Onuci. Mais il y a une garantie : en aucun cas ces aéronefs ne pourront être armés ou même placés en position d'attaque. Les observateurs militaires de l'Onuci veilleront au grain.

Reste à savoir si ces garanties suffiront à rassurer les Forces nouvelles. De son côté le général Henri Poncet, commandant de l'opération française Licorne, applique le principe de précaution. Mardi il mettait en garde les belligérants contre toute tentative d'intrusion dans la zone de confiance. Des propos qui n'étaient sans doute pas le fruit du hasard.


par Olivier  Rogez

Article publié le 22/01/2005 Dernière mise à jour le 22/01/2005 à 11:43 TU