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Côte d’Ivoire

Pas d’accord sur le désarmement

Le major-colonel, Mangou Philippe des Forces armées ivoiriennes et Soumaïla Bakayoko, commandant des Forces nouvelles.(Photo: AFP)
Le major-colonel, Mangou Philippe des Forces armées ivoiriennes et Soumaïla Bakayoko, commandant des Forces nouvelles.
(Photo: AFP)
Les états-majors des forces loyalistes et rebelles étaient réunis depuis mardi 3 mai à Yamoussoukro pour tenter de relancer le processus de désarmement. Cette rencontre organisée par la commission nationale du DDR (désarmement, démobilisation, réinsertion) en présence d'observateurs de l'ONUCI et de la force Licorne, devait initialement s'achever vendredi. En raison des divergences entre les délégations des deux camps, les discussions ont été prolongées de 24 heures. Cela n'a visiblement pas suffi pour arracher un accord puisque, samedi, les négociations ont été suspendues. Elles devraient toutefois reprendre vendredi prochain.

Après avoir rétabli le contact le 14 avril dernier en Afrique du Sud, puis fait procéder au retrait d'armes lourdes des deux côtés de la ligne de front, les états-majors des Forces armées ivoiriennes (FANCI) et des Forces nouvelles (FN) devaient, lors de ce séminaire, s'entendre sur les modalités pratiques et sur le calendrier du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion des combattants.

Une semaine d’interruption des négociations

Les participants aux réunions et les observateurs des forces impartiales assurent que l'ambiance qui a prévalu lors de ces 5 jours passés dans un luxueux hôtel de Yamoussoukro traduit une décrispation des relations entre belligérants. Seulement, les sourires de façade et les accolades entre frères ennemis ne peuvent cacher l'essentiel : les désaccords ne sont pas aplanis et la confiance tarde à revenir après le bombardement de Bouaké en novembre 2004. Les dernières discussions de ce samedi en présence du représentant de l'Onu, du ministre ivoirien des Affaires étrangères et des deux chefs d'état-major, FANCI et Forces nouvelles, n'y ont rien changé.

Aucun accord sur le calendrier à tenir lors du processus n'a été trouvé, les forces nouvelles refusant qu'une date précise soit mentionnée dans un accord global. Quant au nombre de combattants à désarmer, il n'est toujours pas connu. Cette semaine de coupure sera-t-elle suffisante pour surmonter les blocages ? Le président de la commission du DDR, Alain Donwahi, se veut confiant. Selon lui, le programme de désarmement a été fixé et conjointement élaboré à 90%. Reste que le diable se cache souvent dans les détails.

par Cyril  Bensimon

Article publié le 08/05/2005 Dernière mise à jour le 08/05/2005 à 11:42 TU