Otages
Florence Aubenas et Hussein Hanoun libérés
(Photos : <A href="http://www.rsf.org" target=_BLANK>www.rsf.org</A>)
L’annonce est tombée vers 10h30, heures de Paris, dimanche matin. C’est une énorme surprise et un immense soulagement pour tous ceux, nombreux en France, qui ont attendu jour après jour des nouvelles de Florence Aubenas et Hussein Hanoun. L’émotion dominait ce dimanche matin dans les réactions recueillies parmi ses proches, ses collègues, les responsables politiques, encore sous le choc de la nouvelle. L’enlèvement de deux otages avait été très médiatisé et, après158 jours de captivité, aucun Français n’avait échappé à leurs portraits placardés au quatre coins du pays.
Selon les premières informations disponibles, la journaliste française et son guide ont été libérés samedi, à Bagdad. Ils sont en bonne santé. L’ambassadeur de France à Bagdad, qui l’a accueillie, a trouvé la journaliste amaigrie, mais étonnamment vive. Hussein Hanoun est resté en Irak auprès de sa famille tandis que Florence Aubenas s’envolait dimanche, vers 12h30 heures locales, à bord d’un avion militaire à destination de la France où elle atterrira en fin de journée, après une escale à Chypre où le ministre français des Affaires étrangère, Philippe Douste-Blazy, est parti à sa rencontre, accompagné du directeur de Libération, Serge July.
Un hommage particulier est rendu, à travers les témoignages, au travail effectué par les autorités françaises sur ce dossier qui ont travaillé dans une totale discrétion. Le dispositif mis en place pour obtenir la libération des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot, l’année dernière, avait été renforcé pour sortir Aubenas et Hanoun de leur captivité.
Dans une déclaration, prononcée à la mi-journée, le président de la République a salué «l’engagement et l’esprit de responsabilité de l’ensemble de la presse». Jacques Chirac a rendu hommage à «l’extraordinaire mobilisation en France et à l’étranger». Le chef de l’Etat a également salué l’action de l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin et son ministres des Affaires étrangères, Michel Barnier, en charge du dossier au jour le jour. Il a rendu un hommage appuyé aux « services civils et militaires qui ont travaillé dans des conditions difficiles et souvent dangereuses ». Enfin Jacques Chirac a rappelé que depuis plus de trois ans, en Colombie, Ingrid Betancourt est entre les mains de ses ravisseurs.
Les dernières nouvelles des otages remontaient au 1er mars, date où avait été diffusée une cassette vidéo montrant Florence Aubenas très affectée par sa captivité. Depuis cette date, un lourd silence officiel contrastait avec l’immense mobilisation pour la libération des deux otages. Régulièrement interpellé tout au long de la crise, le chef du gouvernement a maintes fois rappelé que tout était mis en œuvre pour parvenir à cet heureux dénouement. On ignore encore quelles ont été les modalités de l’accord qui ont abouti à leur libération.par Georges Abou
Article publié le 12/06/2005 Dernière mise à jour le 12/06/2005 à 11:06 TU