Revue de presse Economie du 26/2/2007

Norbert Navarro
(Photo RFI)

Le pétrole flambe. Une fois de plus. Les cours du baril étaient en forte hausse vendredi à New York et ce matin en Asie. Les Echos soulignent aujourd’hui ces «nouvelles tensions sur les matières premières». Le journal constate que le pétrole est «au plus haut depuis deux mois». Nervosité du marché pétrolier dûe à la crise internationale déclenchée par le programme d’enrichissement d’uranium en Iran. Mais pas seulement. Les Echos rappellent aussi les difficultés de raffinage aux Etats-Unis, alors que la demande de carburant est en hausse en ce moment dans le premier pays consommateur de pétrole au monde.

Mais il n’y a pas que le pétrole. «Les industriels s’inquiètent de la hausse des matières premières», relève le journal, qui passe en revue l’envolée des cours. Exemple le maïs : «à Chicago, le cours du boisseau a grimpé de 72% en cinq mois», note le journal, et les autres céréales ont suivi le mouvement. Même chose pour le lait, le café, le cacao, mais aussi le bois et les métaux. Les Echos évoquent l’alumine, le cuivre, ou encore le nickel, le plomb et l’étain «qui ont battu des records historiques la semaine dernière». Une flambée des cours qui pourrait obliger les industriels à «trouver une nouvelle fois des économies ailleurs», concluent Les Echos.

Airbus-Alcatel : les politiques s’en mêlent

A la une des Echos également ce matin, les conflits sociaux chez Airbus et chez Alcatel. Selon le journal, «la campagne [électorale française] l’invite» dans ces conflits sociaux, «approche de l’élection présidentielle oblige». Pour La Tribune, «il y a, dans ces deux cas, un risque de confrontation violente : une classe politique engagée dans une course à la présidentielle (…) contre la volonté de deux entreprises qui engagent des plans liés à leur survie à long terme». Le journal s’interroge doublement : «que peut faire le gouvernement» ? Réponse de la Tribune : «pas grand chose». Et «que doit faire le gouvernement ?» Réponse, là encore : «pas grand chose non plus». Car, avertit le journal, «les politiques n’ont rien à gagner, y compris sur le terrain électoral, à se frotter de trop près aux affaires d’entreprises privées». Quant au magazine allemand Focus, il croit savoir, au sujet d’Airbus, que la direction du groupe envisage de passer de 35 à 40 heures de travail hebdomadaire sans compensation dans le cadre de son plan de restructuration !

Prodi : défaut d’alternative

Un mot enfin de l’Italie, où le Premier ministre sortant Romano Prodi a été reconduit à la tête du gouvernement. Avec des priorités «réduites au minimum», lance la Tribune. Paradoxalement, remarquent les Echos, «l’absence d’alternative donne une chance à l’équipe Prodi bis» car si le chef de L’Etat Italien a décidé de reconduire Romano Prodi, il faut voir du «tout sauf Berlusconi» dans ce choix.

par Norbert  Navarro

[26/02/2007]