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Justice internationale

La défense de Taylor s'en prend à un témoin clé

Article publié le 11/01/2008 Dernière mise à jour le 11/01/2008 à 05:36 TU

L'ex-président libérien Charles Taylor est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. (Photo: Reuters)

L'ex-président libérien Charles Taylor est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
(Photo: Reuters)

L'ancien homme de mains de l'ex-président libérien a continué de témoigner des liens entre le RUF et Charles Taylor. Mais Varmuyan Sherif a aussi dû s'expliquer sur son parcours, pressé par les avocats de la défense.

Avec notre envoyée spéciale à La Haye

Varmuyan Sherif a évoqué des livraisons d’armes, des visites de membres du RUF à Monrovia, il a ajouté hier qu’un bâtiment leur était réservé, près de l’ambassade du Nigeria, dans la capitale libérienne.« On l'appelait l’auberge du RUF, explique l'ancien proche de Charles Taylor, ce bâtiment était spécialement préparé pour eux, deux personnes étaient en poste là-bas ».

Charles Taylor multiplie les apartés avec ses avocats, puis Maître Courtenay Griffiths lance le contre-interrogatoire. Imposant dans sa robe noire, il insiste sur les attaques lancés contre Charles Taylor depuis la Sierra Leone et la Guinée, et surtout revient sur le passé du témoin, d’abord membre d’une faction opposée à Taylor, avant d’être embauché en 1997 dans son service de sécurité présidentiel. Varmuyan Sherif s’est présenté comme le responsable de la sécurité rapprochée du président et de sa brigade motorisé.  

Maître Griffiths : « Il y avait aussi une unité baptisée "protection rapprochée" » ? »

Varmuyan Sherif : « Oui, le chef était mon adjoint »

Maitre Griffiths : « Mais c’étaient eux qui fournissaient les gardes du corps du président, qui étaient les plus proches ! » Et de poursuivre : « Vous prétendez, et c’est faux, que vous étiez dans le cercle des initiés, ce que vous n’étiez pas. Votre rôle, c’était de vous occuper de la brigade motorisée, de voir s’il y avait de l’essence dans les réservoirs et des pneus sur les roues. »

Varmuyan Sherif : « C’est faux ! A qui le chef de la protection rapprochée faisait-il son rapport ? »

La juge : « Monsieur le témoin, ça aiderait si vous répondiez aux questions, plutôt que de les poser... »

Reprise des audiences ce jour.

A écouter

Jeremy Waiser

Adjoint du procureur du Tribunal spécial pour la Sierra Leone

« L'identité de chaque témoin doit être signifiée à Charles Taylor au moins 42 jours avant le témoignage... Souvent, les gens viennent témoigner avec une bonne dose d'angoisse... »

11/01/2008 par Sarah Tisseyre

Reportage : La société civile libérienne et sierra-léonaise présente au Tribunal spécial pour la Sierra Leone

« Sur un écran de télévision, on ne ressent pas l'atmosphère générale de la salle d'audiences... Nous nous battons depuis 2000 pour obtenir la mise en place de ce tribunal... »

11/01/2008 par Sarah Tisseyre