par RFI
Article publié le 22/05/2008 Dernière mise à jour le 22/05/2008 à 14:08 TU
Les interrogations sont nombreuses autour de cette visite. Bien sûr, la communauté internationale veut espérer qu'elle débouchera sur des résultats positifs, que le sort des victimes sera au coeur des préoccupations, et que les arrière-pensées feront place à une véritable volonté de trouver des solutions.
Mais le pari paraît loin d'être gagné. Les relations entre l'ONU et la junte n'ont cessé de se dégrader au cours de ces dernières années et, depuis la répression des manifestations de septembre dernier, elles sont même au plus bas. A la fin de l'année dernière, le représentant spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, a été pratiquement humilié par les généraux. Et depuis le passage du cyclone, il y a presque trois semaines maintenant, le Secrétaire général de l'organisation internationale n'a toujours pas pu avoir le général Than Shwe au téléphone.
Ban Ki-moon, pourtant, y va confiant, semble-t-il. En fait il n'a guère le choix : il est en mission au service de la communauté internationale. Mais il arrive dans un pays où, mercredi encore, la presse officielle tirait à boulets rouges sur ces étrangers accusés de poser des conditions inacceptables, de fomenter des complots et d'échafauder des intrigues bien plus graves que le cyclone lui-même. En conclusion, on peut très bien se débrouiller tout seul, indiquait le journal...
La mission du Secrétaire général est donc d'une complexité redoutable, et en dépit de la pression internationale, vu la rigidité de l'interlocuteur, le résultat est loin d'être garanti.
Administrateur du Programme des Nations unies pour le développement
« La catastrophe est énorme, et le manque d'accès a pesé... Maintenant il faut sauver des dizaines de milliers de vies, ce n'est pas le moment d'entrer dans des polémiques... Il faut des gros moyens. »
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