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Algérie

Le choc, après l'attentat de Beni Amrane

par  RFI

Article publié le 10/06/2008 Dernière mise à jour le 10/06/2008 à 04:21 TU

Le site de l'attentat où l'ingénieur Pierre Nowacki, son chauffeur et des membres des forces de l'ordre venus les secourir ont été tués, dimanche soir.( Photo : AFP )

Le site de l'attentat où l'ingénieur Pierre Nowacki, son chauffeur et des membres des forces de l'ordre venus les secourir ont été tués, dimanche soir.
( Photo : AFP )

L'Algérie est encore sous le choc, après l'attentat qui a fait treize morts dont un Français dimanche soir à Beni Amrane (80 km à l'est d'Alger). L'attaque non revendiquée est cependant attribuée au GSPC, qui a adopté une stratégie de terrorisme de basse intensité. A noter que le gouvernement algérien ne fait état lui que de deux morts, l'ingénieur français et son chauffeur, même si d'autres sources de sécurité ou des témoins oculaires confirment le bilan de treize morts. Retour sur le nouveau visage du terrorisme en Algérie.

Ils sont entre six cents et un millier d’individus armés à rejeter la politique de réconciliation nationale engagée par le président Bouteflika depuis l’automne 2005. Ils sont en général éparpillés en petits groupes, très mobiles, et présents surtout dans les chaînes montagneuses du centre et de l’est du pays, parfois rejoints par des repentis, mais dit-on, en nombres insignifiants.

Ces jusqu’au-boutistes du GSPC, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat, ont adopté la couverture symbolique de la nébuleuse al-Qaïda en décembre 2006 et dans ce sillage, harcelés par les forces de l’ordre dans les maquis, ils se sont engagés sur la voie des opérations kamikazes et des attentats à l’explosifs, difficiles à prévenir et à contrer.

Pour obtenir le maximum de retentissement, ils choisissent des cibles hautement symboliques, comme les institutions de l’Etat, l’ONU ou bien des partenaires étrangers. Ce terrorisme de basse intensité mais meurtrier, ciblé et médiatique, est désormais une donnée de la vie quotidienne.

Les services de sécurité ont considérablement renforcé leurs dispositifs de prévention pour éviter le pire, notamment dans et autour d’Alger. Les promoteurs de la réconciliation nationale avaient averti en 2005, « cette politique n’arrêtera pas automatiquement le terrorisme. »

A écouter

Anne-Marie Idrac

Sécrétaire d'Etat au Commerce extérieur

« Les entreprises savent que les questions de sécurité font partie de la pratique de leur métier et du développement de leurs affaires en Algérie... Elles sont engagées dans les mesures prises pour assurer leur sécurité... Je n'ai pas senti de panique...»

10/06/2008 par Dalila Berritane

Dossier Proche-Orient : Abderrahmane Moussaoui, sur la poursuite de la violence en Algérie

Les attentats n'ont jamais cessé en Algérie, ils étaient juste d'une intensité moindre. Ce sont les procédés du GSPC qui ont changé, en s'alignant sur les schémas d'al-Qaïda, et s'orientant vers des cibles symboliquement fortes.

10/06/2008 par Mouna El Banna